Dans un communiqué, l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire (ANSES) alerte sur la prise de compléments alimentaires à base de mélatonine de synthèse, fréquemment utilisée pour favoriser l’endormissement.
Comment agit la mélatonine ?
La mélatonine est une hormone sécrétée naturellement pendant la nuit par l’épiphyse, une glande située dans le cerveau. Souvent nommée “hormone du sommeil”, elle est connue comme étant l’hormone qui participe aux mécanismes induisant le sommeil. Synthétisée, elle est vendue sous forme de médicaments, sur ordonnance, ou sous forme de compléments alimentaires, en vente libre. En France, la réglementation autorise la commercialisation de compléments alimentaires apportant moins de 2 mg de mélatonine par jour.
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Quels sont les effets secondaires rapportés ?
Différents effets secondaires potentiellement dangereux ont été signalés. Ceux-ci regroupent essentiellement « des symptômes généraux (maux de tête, vertiges, somnolence), des troubles neurologiques (tremblements, migraines), gastro-entérologiques (nausées, vomissements, douleurs abdominales), et psychiatriques (cauchemars, irritabilité) », rapporte le communiqué de l’ANSES.
D’autre part, des études menées chez l’animal attestent d’une possible toxicité pour le fœtus dans le cas d’une prise de compléments alimentaires contenant de la mélatonine pendant une grossesse. Elle est donc déconseillée chez la femme enceinte. De même que chez la femme qui allaite, puisqu’elle est susceptible de passer dans le lait maternel. Ainsi que chez les enfants et adolescents, en l’absence de données de sécurité suffisantes.
Les recommandations
En résumé, l’ANSES déconseille la consommation de compléments alimentaires à base de mélatonine :
- aux femmes enceintes ou allaitantes,
- aux enfants et adolescents,
- aux personnes devant réaliser une activité nécessitant une vigilance soutenue,
- aux personnes souffrant de maladies inflammatoires ou auto-immunes.
Dans tous les cas, l’ANSES recommande « de limiter la prise de ces compléments alimentaires à un usage ponctuel et d’en parler à son médecin », et « de ne pas dépasser la dose de 2 mg par jour de mélatonine ».
Source : , ANSES.