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Pourquoi un bon sommeil permet de mieux résister aux infections

Publié le par Alexandra Bresson

Bien dormir est aussi important que bien s’alimenter et bien bouger, pour protéger son immunité, particulièrement en cas d'épidémie, fait savoir l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance lors de la 20e Journée du Sommeil qui se tient le 13 mars. Mais une enquête dévoilée à cette occasion révèle que les écrans, très prisés des jeunes, sont toujours l'ennemi n°1 d'une bonne nuit réparatrice.

On ne compte plus le nombre d'études qui démontrent le rôle du sommeil sur l’ensemble des organes et son influence essentielle dans le maintien de la vigilance et de l’équilibre psychique. A l'occasion de la 20e Journée du Sommeil qui se déroule le vendredi 13 mars, l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) a tenu à rappeler le rôle essentiel du sommeil pour la santé et son effet protecteur pour l’immunité : bien dormir est aussi fondamental pour soutenir son système immunitaire, particulièrement en cas d'épidémie. En cas d’infection, pour mieux lutter contre l’agresseur, un certain nombre de molécules synthétisées par l’organisme participe au fait que nous dormons davantage.

« À l’inverse, une privation chronique de sommeil affaiblit le système immunitaire, favorisant une contamination bactérienne ou virale », indique le Dr Marc Rey, neurologue, Président de l'INSV. Ainsi, il est particulièrement important de bien gérer son sommeil en période d’épidémie. « Pratiquée occasionnellement ou quotidiennement, la sieste permet de lutter contre la dette de sommeil. », ajoute le Dr Marc Rey. Alors que la France est dans l’expectative face à la progression de l'épidémie de Covid-19, l'organisme fait également savoir que le « couvre-feu digital » est d’autant plus nécessaire en période de stress psychosocial, d'où l’importance de la déconnexion des écrans avant le coucher.

L’ « effet sentinelle » prend de l’importance, notamment chez les jeunes

Mais l’enquête INSV/MGEN 2020 menée à l'occasion de cet événement montre que cette bonne habitude n'est pas encore ancrée dans le quotidien des Français. Ses résultats indiquent en effet que seuls 39 % des sondés jugent que les écrans ont un impact négatif sur la qualité du sommeil, la majorité d’entre eux (56 %) n’y voyant aucun impact. Et près de 45 % des adultes consultent des écrans le soir au lit, dans un tiers des cas tous les jours ou presque, et ce durant plus d'1 heure 30 pour un quart des utilisateurs. L’exposition à la lumière bleue des écrans le soir est en cause, mais pas seulement, car la situation actuelle de progression de l’épidémie peut entraîner de la peur et du stress.

« Il faut minimiser l'hyper-éveil ou le stress induit par la cyberconnexion le soir afin de bien préparer son “espace préservé” pour dormir. », conseille le Dr Marc Rey. Outre l'usage des écrans eux-mêmes, l'enquête révèle également que 16 % des Français dont 28 % des 18-34 ans admettent être réveillés la nuit par la sonnerie de leur smartphone ou un SMS, et que près de la moitié y répondent. Un phénomène appelé « effet sentinelle », qui consiste à rester en veille de peur de rater une information (tweets, SMS…) et qui participe à accentuer la dette de sommeil chez les plus jeunes. Or, de nombreuses études ont montré l’impact négatif de la privation de sommeil sur la santé des adolescents.

Pour enrayer ce phénomène, « l’INSV préconise des campagnes de prévention de large ampleur sur le sommeil des jeunes. » précise son président. L'Institut émet également d'autres recommandations comme le fait de renforcer la formation des médecins généralistes et des pharmaciens sur le sujet, d'intégrer le sommeil dans les projets ou plans institutionnels de santé, ou encore de renforcer l’éducation au sommeil dès la maternelle et ce tout au long de la scolarité, en collaboration avec l’Éducation nationale. « Revaloriser le sommeil dans le cadre des politiques de santé publique est plus que jamais de première importance au regard des nouveaux modes et rythmes de vie. », conclut-il.

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