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Les parents qui s'inquiètent du sommeil de leur enfant, plus enclins à la dépression

Publié le par Alexandra Bresson

Des chercheurs affirment que le traitement de l'insomnie chez les enfants qui en souffrent peut réellement soulager la santé mentale des parents, car ces derniers peuvent être sujets à des troubles dépressifs.

Souvent, il faut un certain temps pour que le sommeil d'un enfant adopte une cadence régulière. Une période pendant laquelle ces réveils nocturnes peuvent rendre les parents « à bout » et incertains dans leurs compétences dans ce domaine. Heureusement, il est possible de remédier à cette situation, selon Wendy Hall, experte en sommeil et membre de l'université de Colombie britannique. Dans un article publié elle parle de la relation entre la santé mentale des parents et le sommeil des enfants, et évoque quelques suggestions pour bien traverser cette période. Pour cela, les chercheurs ont recruté 253 familles avec des nourrissons de 6 à 8 mois qui ont du mal à dormir.

Demander de l'aide pour l'enfant et pour soi

Ces parents ont été assignés au hasard à deux groupes : ceux du premier groupe ont reçu des informations précises sur la façon de résoudre ce problème de sommeil chez les nourrissons, avec le soutien d'infirmières. En revanche, ceux du second groupe n'ont reçu que des conseils basiques sur ce sujet. Les chercheurs ont ensuite relevé le score de dépression des parents avant, puis 6 semaines et 24 semaines après l'expérience. Ils ont trouvé une corrélation entre les pensées des parents concernant le sommeil de leur nourrisson et la dépression parentale. En clair, plus les parents craignent de ne pas réussir à gérer ce problème, plus ils sont susceptibles de rencontrer des troubles dépressifs.

Pourtant, la situation s'est significativement améliorée après l'expérience chez les participants du premier groupe, notamment après les 24 semaines. Il y a eu une réduction des troubles dépressifs de près de 30 % pour les mères et de 20 % pour les pères, qui présentaient les scores les plus élevés. « Les résultats montrent que nous devrions écouter attentivement les parents de jeunes nourrissons, pour reconnaître les signes de dépression associés à ces doutes sur le sommeil de leur enfant, au-delà de la fatigue parentale ou de leur manque de sommeil, affirme Wendy Hall. Ils indiquent aussi que les interventions sur le sujet peuvent bénéficier à la fois à l'enfant et aux parents. »

La chercheuse conclut : « Si vous pouvez trouver un moyen de réguler le sommeil de votre enfant, votre propre état d'esprit et votre confiance en soi augmenteront. Parler à un professionnel de la santé peut vous aider. »

 

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