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Comment limiter les conséquences du confinement sur le sommeil des enfants ?

Publié le par Alexandra Bresson

Changement de rythme, diminution des échanges sociaux et des loisirs en plein air... le confinement n'est pas sans impacter le quotidien des familles. Pour les parents qui se posent des questions au sujet du bien-être de leurs enfants pendant cette période, en particulier en ce qui concerne leur sommeil, l'Institut National du Sommeil et de la Vigilance donne ses conseils pour les aider à surmonter cette situation nouvelle.

Le confinement à domicile peut entraîner ou augmenter des troubles du sommeil chez les enfants. Mais ce n’est pas une fatalité, fait savoir l'Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV), qui donne aux parents quelques conseils simples et pratiques pour les aider à mieux faire dormir leurs enfants pendant cette situation exceptionnelle. C’est d’autant plus important qu’un « bon » sommeil leur permettra de mieux faire face au stress et à l’anxiété, et les aidera qui plus est à renforcer le bon fonctionnement de leur système immunitaire. « Profitez de cette période pour bien déterminer le besoin de sommeil de votre enfant puis pour le respecter. », recommande en premier lieu l'organisme.

Pour le jeune enfant, il convient de conserver ses habitudes, notamment la sieste s'il la fait habituellement. « Plusieurs recherches ont montré les effets bénéfiques de la sieste sur la mémoire. », rappelle l'INSV. De même, il faut éviter de le mettre au lit après 21 h, et conserver le rituel du coucher habituel. S’il se plaint de moins bien dormir, de faire de mauvais rêves ou des cauchemars, les experts conseillent d'installer un moment de détente avant le coucher, par exemple un dialogue serein ou une lecture d’histoires amusantes dont il pourra intégrer le contenu dans ses pensées au cours de la nuit. Par ailleurs quel que soit l'âge mais surtout à l'adolescence, les écrans ne doivent pas être omniprésents.

Les réflexes pour garantir le bon fonctionnement de l'horloge biologique

Bien qu'utiles à des fins éducatives, scolaires et relationnelles (amis ou famille), ces derniers ne doivent pas être utilisés toute la journée, et en particulier une à deux heures avant le coucher : les adolescents sont particulièrement sensibles à la lumière le soir. L'INSV invite notamment à consulter les recommandations du Haut Conseil de la santé publique sur les effets de l’exposition des enfants et des jeunes aux écrans. A bannir également, l’exposition permanente aux actualités télévisées qui s'avère anxiogène. Pour limiter leur usage, pourquoi ne pas diversifier les activités de la journée : jeux, contact avec la famille et les amis, lecture, activité physique, temps personnel…

Malgré l’absence de contraintes extérieures et des repères donnés par les jours d'école, l'institution recommande également à toute la famille de maintenir un rythme veille / sommeil stable, avec une heure de lever et de coucher habituelle, tous les jours même le week-end. Une habitude qui doit aussi s'appliquer aux heures de repas, qui doivent être fixes. « Maintenez un cadre de vie, en affichant par exemple un calendrier avec les jours de la semaine, et pour chaque jour les heures de la journée avec les occupations à faire. » Sans oublier de s'exposer tous les jours à la lumière du jour et de bouger régulièrement, deux habitudes indispensables pour que l’horloge biologique régule ses rythmes veille/sommeil.

« Si c’est autorisé, sortez tous les jours même brièvement. De plus, on peut faire de l’activité physique même à l’intérieur. », souligne l'INSV. Enfin, ce dernier explique l'importance de ne pas laisser traîner les enfants et adolescents au lit durant la journée, et ce même si la nuit a été mauvaise, car en confinement, ils ont tendance à tout faire sur leur lit (travailler, lire, manger, utiliser les réseaux sociaux…), mais cela complique l’endormissement le soir. « Si les enfants sont anxieux, expliquons ce qu’est cette épidémie qui impose le confinement, avec des mots simples. Les enfants comprennent bien, et en discuter ensemble dédramatise cette expérience inhabituelle dont ils entendent parler à la télévision. », concluent les experts.

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