Saviez-vous que l’ancien président des États-Unis, Bill Clinton, s’appelait en réalité William Clinton ? Que Kate Moss est née Katherine Moss ? Ou encore, que Bob Marley se prénomme Robert Nesta Marley ? Toutes ces personnalités sont davantage connues par leur surnom. Il ne s’agit pas d’un pseudonyme, comme certaines stars peuvent en choisir, non, dans ces cas précis, il s’agit bien du diminutif de leur prénom. Car dans les pays anglo-saxons, le diminutif fait autant partie de l’identité de l’individu que son prénom. Le prénom, c’est pour la pièce d’identité. Le surnom, c’est pour l’usage. C’est celui que tout le monde utilisera. Si bien que c’est celui que l’on inscrirait sur les affiches de campagne d’une élection présidentielle. Comme si on France, on se mettait tous, mais vraiment tous, à appeler Emmanuel Macron, « Manu ».
Une tradition des diminutifs
Alors qu’en France, le surnom a une connotation amicale ou familiale, c’est-à-dire que l’on va l’utiliser pour quelqu’un que l’on connaît personnellement très bien, aux Etats-Unis, mais aussi en Angleterre, et d’une manière générale dans tous les pays de culture anglo-saxonne, le surnom fait partie de la tradition. Les parents qui appellent leur enfant Jeremy savent, que tout le monde l’appellera Jerry, même eux. Chez nos amis des Etats-Unis, il y a d’autres usages et traditions ayant trait au nom de famille et prénom, que l’on regarderait d’un drôle d’air par ici. Voici déjà de quoi être incollable sur les surnoms américains.
. Charles = Chuck
Oui, Chuck Berry se prénomme en réalité Charles. En effet, ça nous fait relativiser la frousse ressentie face à la poupée Chucky, qui finalement s’appelle Charles et paraît donc beaucoup moins effrayante…
. William = Bill
Il y a aussi Will, ce que l’on comprend mieux. Mais Bill, franchement, on ne voit pas trop le rapport…
. Richard = Rick / Dick
Pareil que pour William. Si Rick paraît être le diminutif logique pour Richard, on ne peut pas dire autant concernant Dick. Surtout quand on sait ce que signifie également « dick » outre-Atlantique (on vous laisse traduite), on se dit que vraiment, ce surnom-là, ils auraient pu s’en passer. Mais l’explication remonterait en fait au Moyen-Age, quand la diversité des prénoms était limitée… Alors pour différencier les nombreux William, ou Richard, on a commencé par les appeler Will et Rick, logique. Mais comme ils étaient toujours très nombreux, on a ensuite décliné les surnoms. Will est devenu Bill. Rick est devenu Dick. C’est tout de suite beaucoup plus limpide.
. Margaret = Peggy / Maggie
C’est un peu la même chose que pour les prénoms cités au-dessus. Margaret est devenue Maggie, Margie, Meg, puis Meg est devenue Peg, puis Peggy. Des surnoms de surnoms on vous dit ! Ils sont fous ces Américains !
. Catherine = Kate
Kate Middleton s’appelle bien Catherine, tout comme Kate Moss est née Katherine Moss. Un mythe s’effondre…
. Henry = Harry
Un diminutif qui ne diminue rien, mais qui est censé être plus sympathique.
. Robert = Bob
C’est un des exemples de surnoms américains les plus connus. Il n’empêche que c’est plutôt rigolo d’apprendre que Bob Marley se prénomme en fait Robert… Clairement, ça sonne pas pareil.
. Jeremy = Jerry
L’occasion de rappeler que contrairement à ce que beaucoup pensent, la souris Jerry du dessin animé Tom et Jerry est un personnage masculin.
. Mary = Molly
Là encore, un diminutif qui ne diminue rien…
. Elizabeth = Buffy
De là à penser que la célèbre héroïne de “Buffy contre les vampires” se prénomme en fait Elizabeth, il n’y a qu’un pas. Comment en est-on arrivé là ? Elizabeth est devenue Bess, Bessie, Betty, Betsy… Buffy ! Sachant qu’Elizabeth a de nombreux diminutifs, Lilibeth (le surnom d’Elizabeth II et prénom de la fille de Meghan et Harry), Elsa, Ellie…
. James = Jim
Eh oui, Jim Morrisson s’appelait James… Et Jim Carrey aussi… Choquant.