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Ces parents qui ont inventé le prénom de leur enfant

Publié le par Elodie Chermann

Oubliés les Raphaël, Léo, Emma ou Louise. La mode désormais est aux prénoms inventés de toutes pièces. En principe pour le meilleur…

D'après le classement établi en juin dernier par l’Insee, Jade a été le prénom le plus donné pour les filles en 2021 : 3 802 naissances. Chez les garçons, c’est le prénom Gabriel qui a eu le plus la cote, avec 4 994 naissances. « Mais ces grands favoris ne représentent malgré tout que 1 à 2 % des naissances en France », note Baptiste Coulmont, professeur de sociologie à l’École normale supérieure Paris-Saclay et auteur de “Sociologie des prénoms” (éd. La Découverte).

Aujourd’hui, de plus en plus de parents préfèrent sortir des sentiers battus et donner à leur enfant un prénom rare, voire inventé de toutes pièces. « Ces créations sont pour la plupart des variations graphiques, des adaptations de prénoms exotiques ou des combinaisons de deux prénoms, à l’image de Timoléon ou Jenifael », souligne l’expert.

En quête de prénoms originaux ?

Pas forcément. « Les parents veulent avant tout éviter les homonymes dans une classe et montrer à leur enfant qu’il est unique», analyse le sociologue. Une liberté que les familles n’avaient pas autrefois. « Avant la loi du 8 janvier 1993, seuls étaient autorisés les prénoms en usage dans les différents calendriers ou ceux des personnages connus dans l’histoire ancienne, ce qui limitait la créativité », rappelle Baptiste Coulmont.

« Il a fallu attendre une modification du Code civil pour que les parents soient libres de choisir le prénom qu’ils souhaitent pour leur enfant. »

Jusqu’à un certain point… « Si l’officier d’état civil trouve le prénom trop fantaisiste et contraire à l’intérêt de l’enfant, il peut saisir le procureur de la République », explique-t-il. Charge ensuite au juge aux affaires familiales de décider de son maintien ou de sa suppression. C’est ainsi que Nutella, Fraise ou encore Titeuf se sont vus retoqués par la justice française.

Ils ont inventé le prénom de leur enfant

« J'ai cherché un compromis » : Romy, maman de Loyse, 7 ans.

« Je voulais un prénom qui sorte de l’ordinaire mais pas farfelu. Le papa, lui, penchait plutôt pour un classique comme Louise. J’ai donc cherché un compromis. Comme j’aimais beaucoup la sonorité du prénom Héloïse, on l’a scindé pour arriver à Loyse, un prénom qui se rapproche de Louise en “remplissant” mes critères d’originalité. Ma fille est souvent obligée de répéter et d’articuler, les gens n’étant pas coutumiers de l’orthographe ni de la prononciation, mais ça lui permet aussi de s’affirmer. »

« Je voulais rendre hommage à mon père décédé. » : Aurore, maman de Théo, 12 ans, Lya 9 ans, et Elyh, 1 an.

« À l’origine, je voulais appeler mon deuxième fils Eli, le troisième prénom de mon père, décédé il y a cinq ans. Comme on avait un lien très fusionnel, j’avais envie de lui rendre hommage. Mais c’était compliqué à faire accepter à mon mari, qui a perdu son père la même année. On a donc décidé de remplacer le “i” d’Eli par un “y”, en écho à Lya, et d’ajouter un “h” à la fin, en miroir à Théo. »

« Aucun prénom ne nous plaisait » : Alexia, maman de Manel, 11 ans, Ménélia, 3 ans et demi, et Milhân, 1 an.

« Par tradition familiale, on cherchait des prénoms en M, mais aucun ne nous plaisait. On a donc appelé notre première Manel. Pour notre deuxième, on hésitait entre Ménélas et Mélia. J’ai donc suggéré à mon mari Ménélia. Un prénom inventé pour une petite fille atypique, autant physiquement qu’au niveau du caractère. On nous dit souvent qu’il est très joli. On en est fiers. Pour notre dernier, on a opté pour Milhân. Ainsi on avait trois petits M, tous nés un 21. »

« Un prénom qui traduit ses origines polynésiennes. » : Caroline, maman de Mathéo, 10 ans, et Lanihere, 2 mois.

« On a voulu donner à notre fille un prénom qui traduise ses origines. Le papa vient de Polynésie et là-bas, avoir un prénom composé ou inventé est une tradition. On a choisi Lanihere (on prononce Lanihéré), combinaison de Lani (ciel) et Here (amour), ce qui n’a posé aucun souci lors de l’enregistrement à l’état civil. »

« Au cas où, on leu a choisi des deuxièmes prénoms anciens » : Nina, maman de Niaude, 6 ans, et Saïvinn, 3 ans.

« On a baptisé notre fille Niaude. Un mélange de nos prénoms : Nina et Claude. Notre fils s’appelle Saïvinn, une création de mon conjoint. Beaucoup de gens les remixent selon leur origine. Par exemple, le pédiatre d’origine africaine appelle ma fille Nyaudé. Pour mon fils, c’est souvent Savine. Aujourd’hui, ils sont petits, ils n’y prêtent donc pas attention, mais plus tard, ils seront peut-être agacés. C’est pourquoi on leur a choisi des deuxièmes prénoms plus classiques, qu’ils pourront utiliser si leurs premiers prénoms les dérangent un jour : Michèle et Zéphirine pour ma fille, Marc et Jean pour mon fils. »

Oui
il y a 3 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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Non
il y a 22 jours
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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