Le vaccin anti gastro

Publié par La rédaction  |  Mis à jour le par

Peu connu des parents, le vaccin contre la gastro-entérite existe. Mais celui-ci n’est plus recommandé. Pourquoi ? Quels sont les risques ? Le point.

Vacciner Bébé contre la gastro ?

Bébé n’y échappera sûrement pas ! La gastro-entérite dite à rotavirus - type de virus particulier - touche tous les enfants au moins une fois au cours de leurs deux premières années de vie. On sait aujourd’hui que le rotavirus est responsable de 40 % des diarrhées du nourrisson, souvent sévères. 

Des réflexes anti-gastro à adopter avant tout

Les mesures d’hygiène indispensables telles que le lavage des mains après chaque passage aux toilettes, comme avant et après la préparation des repas, les changes… limitent indiscutablement la survenue d’une gastro.
L’allaitement peut aussi faire reculer l’âge de la première infection, car il protège Bébé des agents infectieux. Certains parlent même d’une réduction d’un tiers des diarrhées à rotavirus si l’allaitement était davantage pratiqué en France.

Pour autant, si le vaccin anti gastro peut sembler un bon moyen de l’éviter, il n’est plus recommandé par les autorités sanitaires françaises. Dans un avis daté du 21 avril 2015 portant sur les deux vaccins oraux contre la gastro-entérite, le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) a suspendu la recommandation de vaccination des nourrissons contre les infections à rotavirus. Le motif : la mort de deux nourrissons, décédés suite à cette vaccination, d’une invagination intestinale aiguë. Depuis la commercialisation du vaccin, 508 cas d’effets indésirables ont été répertoriés sur le territoire français, dont 201 graves. La plupart étaient d’ordre digestif. 

Pas de stratégie de vaccination précise

« Ni la littérature internationale relative aux pays industrialisés, ni les données épidémiologiques nationales ne permettent d’identifier des facteurs de comorbidité ou des facteurs de risque environnementaux (…) susceptibles de définir une population de nourrissons pour laquelle la balance bénéfice/risque pourrait être plus favorable », a ajouté le HCSP dans son rapport du 21 avril 2015. En conséquence, cela ne lui permet pas de proposer une stratégie de vaccination sélective et de savoir quels seraient les nourrissons qu’il faudrait vacciner ou non contre la gastro. « Le HCSP rappelle par ailleurs que si cette vaccination est pratiquée à titre individuel et dans le cadre de son autorisation de mise sur le marché (AMM), le médecin doit informer la famille de l’enfant vacciné du risque d’invagination intestinale aiguë et des manifestations cliniques devant motiver une consultation en urgence », conclut le rapport.

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