Bébé est hospitalisé

Publié par Elodie-Elsy Moreau  |  Mis à jour le par

Même s’il est encore tout petit, il est important d’expliquer à son enfant les différentes étapes de son hospitalisation. Nos conseils pour le préparer au mieux à son séjour à l’hôpital…

Enfant hospitalisé : comment ça se passe ?

Bien sûr, votre enfant peut être hospitalisé à la suite d’un passage aux urgences, notamment en cas d’affections respiratoires (asthme, bronchiolite…) ou de gastro-entérite. Mais parfois, l’hospitalisation peut être programmée. Dans ce cas, il est essentiel de préparer votre enfant à son séjour à l’hôpital et de lui en parler en amont. Pas trop en avance non plus, les tout-petits n’ayant pas la notion du temps. Pour le rassurer, répondez à toutes ses questions. Même s’ils reconnaissent que ce n’est pas toujours facile, les spécialistes recommandent de mettre des mots sur les gestes, peu importe l’âge de l’enfant. 

« Il est tout à fait possible, même à un ou deux ans, de montrer une partie du corps à son enfant et de lui expliquer que c’est à cet endroit qu’il faut qu’on le soigne », explique Françoise Galland, directrice de l’association Sparadrap.

La place des parents à l’hôpital

Que ce soit pour quelques heures ou plusieurs jours, les parents comme les enfants peuvent être inquiets à l’idée d’être séparés. Dans cet environnement, qu’il ne connaît pas, le tout-petit se sent rapidement perdu et a besoin plus que jamais de la présence de sa famille. Celle-ci est d’ailleurs recommandée pendant les soins. « Les parents peuvent, en même temps que leur enfant se fait soigner, mettre des mots sur ce qu’on lui fait, ou le distraire avec des chansons ou des petites histoires… », explique le Dr Faye, praticien hospitalier en pédiatrie générale à l’hôpital Robert Debré (Paris). En revanche, les médecins suggèrent aux parents de sortir pour les soins « lourds ». Dans ce cas, vous n’avez pas à vous sentir coupables de laisser votre bébé entre les mains de l’équipe soignante. Cela vous permettra par la même occasion de « souffler » un peu.
Par ailleurs, si la charte de l’enfant hospitalisé stipule bien qu’« un enfant hospitalisé a le droit d’avoir ses parents ou leur substitut auprès de lui jour et nuit, quel que soit son âge ou son état », 35 % des hôpitaux français ne disposent pas encore de chambre parent/enfant. Malgré la mobilisation des associations pour améliorer l’accueil des familles à l’hôpital, les principaux critères d’attribution de ces chambres sont l’allaitement de la mère, la gravité de la pathologie et l’éloignement de la résidence. De plus, les possibilités d’accueil dépendent aussi de la taille de l’hôpital. Par exemple, les hôpitaux universitaires proposent une offre plus variée que les autres établissements. En revanche, les services de néonatologie et de soins lourds ont les possibilités les plus faibles. Dans certains hôpitaux, les parents peuvent rester aux côtés de leur enfant 24/24, mais dans des conditions proches du camping ! D’autres encore refusent leur présence.

Selon le site hopital.fr, dans près d’un tiers des cas, dormir avec son enfant dans une unité de soin est payant. Le prix oscille entre 4 et 45 euros.

Le personnel soignant du service de pédiatrie

Les soignants du service de pédiatrie ont généralement suivi une formation spécifique. Les médecins sont des pédiatres, les infirmières des puéricultrices, et les aides-soignants des auxiliaires de puériculture. Cependant, il y a, en réalité, beaucoup plus d’infirmières que de puéricultrices. Seuls les services de néonatologie comptent exclusivement des puéricultrices.

L’un des objectifs du personnel soignant est de pouvoir analyser la douleur des enfants. Pour ce faire, il utilise une échelle de comportements. « Les cris et les pleurs, ou, au contraire, une attitude apathique, c’est-à-dire un nouveau-né qui ne bouge pas et qui semble paralysé, sont des signes de douleur »,  indique le Dr Faye. Les soignants disposent aussi de différentes méthodes pour éviter la souffrance lors des soins administrés. Les tétées de saccharose liquide sont idéales pour les bébés, jusqu’à l’âge d’environ 9 mois. Leur douce saveur sucrée les apaise et les rassure. Les infirmières peuvent aussi appliquer une crème anesthésiante avant certains soins, comme des prises de sang ou des ponctions. Enfin, le personnel utilise des masques à oxygène.  L’enfant respire un mélange d’oxygène et de protoxyde d’azote qui le détend et lui permet de mieux supporter la douleur. Cette technique est réalisable dès l’âge de 2 ou 3 ans. D’ailleurs, si votre enfant est en âge de comprendre, n’hésitez pas à lui expliquer, avant les examens, que certains traitements vont être douloureux. Même si ce n’est jamais facile.

Enfant malade : comment l’occuper à l’hôpital ?

Il n’est pas toujours évident de trouver des activités pour occuper son enfant hospitalisé. Pire encore, s’il est cloué au lit. Même si vous n’aimez pas qu’il la regarde à la maison, la télévision peut être d’un grand secours dans une telle situation. La plupart des hôpitaux la proposent en location. Pour qu’il ne se sente pas perdu, rapportez-lui son doudou, mais aussi quelques-uns de ses jouets et livres préférés… en évitant les jeux sonores.

Des signes de régression après l’hospitalisation ?

Une fois à la maison, votre enfant aura peut-être encore besoin de soins particuliers. Le soutien de toute la famille est primordial, surtout si les douleurs persistent les premiers jours. D’un point de vue psychologique, une hospitalisation peut entraîner des séquelles plus ou moins importantes chez les enfants. D’ailleurs, pour certains petits malades, les courts séjours à l’hôpital (deux ou trois jours) sont les plus difficiles à vivre. Et pour cause, quand ils y restent plusieurs semaines, ils ont le temps de poser des questions, de se créer des repères. Sachez, par ailleurs, que le « traumatisme de la séparation » peut entraîner une sorte de régression. Comme l’explique Françoise Galland, il arrive qu'après une hospitalisation, les enfants recommencent à faire pipi au lit, aient peur des visages inconnus, restent accrochés à leurs parents ». Rassurez-vous, les tout-petits récupèrent très vite leurs repères et ce qui était acquis avant l’hospitalisation reprend naturellement sa place. Par ailleurs, pour aider votre enfant à se débarrasser de ses peurs, vous pouvez lui proposer de jouer au docteur avec ses peluches, de dessiner ce qu’il ressent ou de parler de son hospitalisation.

Sujets associés