Quels sont les temps de sommeil recommandés, mois par mois, pour bébé ?

Publié par Ysabelle Silly  |  Mis à jour le par Marion Bellal

Combien d’heures un bébé dort-il par jour ? Est-ce normal s’il se réveille la nuit ? Quels sont ses besoins en sommeil ? Quand fait-il ses nuits ? Autant de questions que peuvent se poser les jeunes parents. Voici toutes nos réponses !

Avant la naissance de notre nourrisson ou juste après son arrivée, on réalise souvent qu’on a, finalement, plein de questions le concernant ! Et beaucoup se concentrent sur son sommeil : est-il normal qu’il dorme autant (ou si peu) ? Comment le coucher ? Quels sont ses besoins en sommeil ? Dois-je le réveiller pour le nourrir ? Comment fonctionne son cycle de sommeil ? Rassurez-vous, voici toutes les réponses à vos questions concernant le sommeil du bébé, mois par mois !

Combien de temps dort un nouveau-né (jusqu’à 2 mois) ?

Notre nouveau-né ne distingue pas, de la naissance jusqu’à ses 2 mois, le jour de la nuit, et c’est donc tout à fait normal qu’il nous réveille ! Ne perdons pas patience, il l’apprendra progressivement. À cet âge, un nourrisson dort par courtes périodes, d’une à quatre heures. Il commence par un sommeil agité, puis son sommeil devient plus calme. Le reste du temps, il s’agite, pleure et mange…

On considère, en moyenne, qu’un bébé a besoin de 16 à 20 heures de sommeil par tranches de 24 heures de la naissance jusqu’à un mois et demi, voire deux mois. Ses temps d’éveil sont alors de 30 minutes maximum. Bien sûr, ces données sont des moyennes, et ce n’est pas forcément inquiétant si notre nourrisson a un cycle de sommeil différent !

De 3 à 6 mois : quand bébé fait-il ses nuits ?

Le rythme du sommeil du petit enfant

Ahhh faire ses nuits ! Mais qu’est-ce que ça veut dire, en vrai ? On considère qu’un enfant « fait ses nuits » s’il dort 5 à 6 heures à la suite… Eh oui, l’objectif n’est pas de coucher notre bout-de-chou à 20 heures en espérant qu’il se réveille à 7 heures le lendemain ! Son sommeil est toujours réparti sur 24 heures à 3 mois. Il dort en moyenne 15 heures par jour et commence à distinguer le jour de la nuit : la durée de son sommeil nocturne s’allonge progressivement. Le rythme de son sommeil n’est plus dicté par la faim. Alors, si le berceau de notre petit bout est encore dans notre chambre, il est temps de lui offrir un espace bien à lui !

L’horloge biologique chez le bébé

Entre les 3 et les 6 mois de l’enfant, c’est souvent la période de reprise du travail pour la maman, synonyme de grands bouleversements pour notre bébé. Qu’il fasse ses nuits est devenu une priorité… Autant pour lui que pour nous ! Mais, il ne les fera, généralement, pas avant le 4e mois, âge où, en moyenne, son horloge biologique commence à bien fonctionner. Alors, on patiente un peu !

Jusqu’à 6 mois, notre enfant a donc besoin d’environ 15 heures de sommeil par tranches de 24 heures. Le plus souvent, elles sont réparties en une nuit de 5 à 6 heures et trois siestes de 3 à 4 heures, le matin, le midi et au cours de l’après-midi. Souvent, on peut détecter que notre bébé est prêt pour sa nuit entre 19 heures et 20 h 30 : il baille, il pleure, il se frotte les paupières, il n’a plus d’intérêt pour son environnement, il dodeline de la tête… On fait attention au passage de ce train du sommeil pour le coucher au bon moment !

De 6 mois à 1 an : quelle est la période la plus difficile pour le sommeil de l’enfant ?

Un cycle de 13 à 15 heures par jour

De 6 mois à 1 an, notre enfant dort en moyenne 13 à 15 heures par jour, dont quatre heures pendant la journée. Mais, peu à peu, le nombre de siestes de notre bébé va diminuer : normal, il déborde d’énergie ! La qualité de son sommeil nocturne dépend surtout des siestes, qui ne doivent être ni trop longues, ni trop courtes. On pense donc à les répartir le mieux possible pendant la journée.

À 7, 8 ou 9 mois, notre enfant commence à faire ses nuits normalement, mais peut rencontrer des difficultés pour s’endormir. Il nous réclame parfois la nuit : premiers cauchemars, fièvres et maladies infantiles, poussées dentaires… On le console et si on sent qu’on est à bout, épuisée, on n’hésite pas à passer la main au papa, à la deuxième maman, au coparent, aux grands-parents… Et on se rappelle que notre bébé ne cherche pas à nous faire passer un mauvais moment, mais qu’il passe un mauvais moment !

Régression et angoisse de la séparation de 4 mois à 8 mois

L’angoisse de séparation, ou angoisse du 8e mois, peut aussi perturber son sommeil. En effet, notre bébé prend conscience de sa propre identité, différente de celle de ses parents. Il appréhende donc de dormir seul. Sauf s’il est malade, on doit l’aider à se rendormir seul. C’est un apprentissage qui prend un peu de temps, mais ça vaut le coup !

C’est aussi assez déstabilisant pour les parents dont c’est le premier enfant ou qui n’ont jamais connu ce phénomène, car ça nous donne l’impression que notre enfant régresse dans son cycle de sommeil et ses capacités à bien dormir, à s’endormir, à dormir seul… Mais pas de panique, c’est tout à fait normal et uniquement temporaire !

Il est tout à fait possible également d’observer ce type de situations un peu plus tardivement, autour des 10 mois de notre enfant ou de sa première année. Le temps de sommeil qui lui est nécessaire se situe alors entre 11 et 15 heures par tranches de 24 heures. Il est toujours recommandé de le coucher entre 19 heures et 20 h 30.

Faire la différence entre un bébé qui ne fait pas ses nuits et un bébé qui souffre d’insomnies

Notre bébé se réveille toutes les nuits ? C’est normal au début ! On l’a vu, entre 0 et 3 mois, il ne distingue pas le jour de la nuit et ses réveils sont réglés par la faim. Il ne s’agit donc pas d’un caprice, mais d’un véritable besoin physiologique. Puis entre 3 et 9 mois, il continue de se réveiller régulièrement la nuit. Comme la majorité des adultes d’ailleurs, même si nous ne nous en souvenons pas forcément le matin ! Le seul problème, c’est que notre tout-petit, lui, est incapable de se rendormir seul si on ne l’y a pas habitué.

Notre conseil est donc de ne pas se précipiter immédiatement à son chevet et d’éviter de trop prolonger les câlins. On rentre dans la chambre pour s’assurer qu’il va bien, on lui parle doucement pour le calmer, puis on quitte sa chambre pour qu’il apprenne à se rendormir seul.

Et si c’était de vraies insomnies ? Elles peuvent être passagères, et sont tout à fait compréhensibles, à l’occasion d’une otite ou d’un gros rhume, ou tout simplement lors d’une poussée dentaire !

Et si ces insomnies devenaient chroniques ? Si notre enfant est un peu plus âgé, il peut s’agir d’un des symptômes d’un état dépressif, notamment chez les enfants repliés sur eux-mêmes ou souffrant d’une maladie chronique (asthme, etc). On n’hésite donc pas à en parler avec notre pédiatre.

Mais avant de caser notre petit bout dans le clan des « insomniaques », on fait le tour de tout ce qui pourrait perturber ses temps de sommeil :

  • Notre logement n’est-il pas particulièrement bruyant ? Même si cela ne nous dérange pas, notre bébé y est peut-être plus sensible. Alors si on vit près d’une caserne de pompiers, juste au-dessus du métro, ou que nos voisins font la java toutes les nuits, la solution se trouve peut-être là !
  • Sa chambre n’est-elle pas surchauffée ? Une température de 18-19 °C suffit largement ! De même, notre bébé ne doit pas être trop couvert.
  • L’alimentation peut aussi être un facteur de difficultés à l’établissement de son rythme de sommeil : peut-être mange-t-il trop vite ou trop abondamment… Ou bien un reflux gastro-œsophagien perturberait-il ses nuits ? Là encore, on n’hésite pas à en parler à notre pédiatre !
  • A-t-on mis en place un rituel de sommeil rassurant (une routine du coucher) afin de l’endormir et de l’aider à faire progressivement ses nuits ? Respecte-t-on ses signes de fatigue, pour le coucher au moment opportun et respecter son rythme de sommeil ?

De nombreux éléments extérieurs ou liés à la santé de notre nourrisson ou de notre enfant peuvent expliquer ses troubles du sommeil. On n’hésite donc pas à échanger à ce sujet avec notre pédiatre. Il ou elle pourra également nous conseiller de consulter un ou une spécialiste du sommeil infantile si on ne trouve pas de solution et que les pleurs et les cris continuent à émailler les nuits de toute la famille, plusieurs mois après la naissance.

À quelle heure coucher bébé en fonction du train du sommeil ?

Chez le nourrisson, les trains du sommeil sont courts - 50 minutes en moyenne - et constitués de deux wagons seulement (une phase de sommeil léger, puis une phase de sommeil calme). Plus on vieillit, plus le nombre de wagons augmente, accroissant la durée du train. Ainsi, à l’âge adulte, la durée d’un cycle a plus que doublé !

Les trains du sommeil se font remarquer : notre bébé baille, pleure, il n’arrive plus à tenir sa tête droite, ses paupières se font lourdes… Ce sont ces signaux qu’il faut repérer pour savoir à quelle heure coucher notre bout-de-chou ! En moyenne, à partir de 3 mois, on les détecte le plus souvent entre 19 heures et 20 h 30. C’est le moment de mettre bébé au lit !

En vidéo : Pourquoi mon bébé se réveille-t-il la nuit ?

Photo de profil de Ryma91033 Mn
36 points
Oui
il y a 2 mois
Une exposition aux écrans avant 3 ans aura un impact sur la santé de l'enfant. Elle entrave le développement cognitif et moteur de l'enfant, voire mêm...
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11 points
Non
il y a 2 mois
Encore un peu moins de Liberté! Encore une façon de nous dire comment penser, ce qui est bien ou pas pour nos enfants,par contre interdire les pestici...
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