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Virus Zika : les échographies supplémentaires prises en charge à 100 %

Publié le par Hélène Bour

La ministre de la Santé a indiqué que toutes les échographies supplémentaires imposées par la détection des anomalies liées au virus Zika seront prises en charge. Le point.

La ministre de la Santé Marisol Touraine l’a annoncé le 25 février dernier lors d’une visite en Guadeloupe. Les échographies supplémentaires liées à la détection d’une anomalie du fœtus chez les femmes enceintes atteintes du virus Zika seront prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale, et sans avance de frais. Cette disposition exceptionnelle liée à l’épidémie est valable en Guadeloupe, Martinique et Guyane, trois régions d’outre-mer affectées par le virus Zika.

Ce dernier est en effet très fortement accusé d’entraîner des malformations crâniennes (microcéphalies) chez les fœtus exposés au virus in utero. Et pour surveiller l’apparition d’une microcéphalie, les échographies restent la meilleure méthode. Deux à trois échographies supplémentaires peuvent être mises en place, en plus des trois habituelles du suivi de grossesse. Selon les dernières données de l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS), cinq femmes enceintes vivant en France métropolitaine seraient infectées par le virus Zika, suite à un voyage en zone endémique. En Martinique, on comptait au 25 février 31 femmes enceintes atteintes, contre 13 en Guyane et 2 en Guadeloupe.

Pas de contre-indication à l’allaitement, selon l’OMS

De son côté, l’Organisation Mondiale de la Santé a tenu à rassurer les femmes qui allaitent alors qu’elles ont contracté le virus. « Au vu des preuves existantes, les bénéfices de l'allaitement maternel pour l'enfant et la mère surpassent tout risque de transmission du virus Zika à travers le lait maternel », a conclu l’OMS dans une liste de recommandations adressées aux autorités des pays affectés par l’épidémie. Car si le virus est suspecté d’entraîner des malformations fœtales lors de la grossesse, rien n’indique qu’il ait le même effet chez le nouveau-né, dont les grandes structures cérébrales sont déjà en place. En outre, « il n’y a actuellement aucune preuve d’une transmission de Zika à des enfants à travers l’allaitement maternel », rassure l’OMS.

Un premier cas de transmission sexuelle en France

En revanche, ce qui semble se confirmer, c’est que le virus Zika peut aussi se transmettre par voie sexuelle, et non uniquement par une piqûre de moustique-tigre. La ministre de la Santé l’a en effet confirmé ce 27 février : un premier cas de transmission sexuelle du virus a eu lieu en France métropolitaine. Il a eu lieu « chez une jeune femme qui n’est pas enceinte » et qui « a été contaminée par son compagnon qui revenait du Brésil », a précisé Marisol Touraine, tout en ajoutant que la jeune femme se portait bien et n’avait pas nécessité d’hospitalisation. Ce premier cas autochtone rappelle que la vigilance est de mise lorsque l’on revient ou que l’on vit dans une zone endémique, puisque de rares cas de transmission sexuelle ont été répertoriés.

Source : AFP