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Une tribune condamne les touchers vaginaux sur des patientes endormies

Publié le par Julia Thierry-Mieg

Une cinquantaine de médecins, journalistes et féministes demandent au gouvernement d’interdire fermement cette pratique.

En début de semaine dernière, Metronews relayait un document publié sur le site de la faculté de médecine de Lyon, qui révélait que plusieurs étudiants pratiquaient librement des touchers vaginaux sur des patientes endormies. Suite à ce scandale, des médecins, journalistes et féministes ont publié une tribune contre ces pratiques allant à l’encontre du consentement des malades. Les auteurs de la tribune ont aussi mis en ligne une pétition qui appelle les pouvoirs publics à réagir mais également pour demander aux ministres Marisol Touraine et Najat Vallaud-Belkacem « de faire toutes les lumières sur cette affaire ». Les signataires de la tribune affirment que le toucher vaginal ou rectal sur patient inconscient et non informé à des fins pédagogique est « évoqué dans plusieurs blogs, par des témoignages de futurs médecins et même attesté par des documents ».  Plusieurs professionnels de la santé ont justifié ces pratiques en expliquant que, pour apprendre leur métier, il est préférable que les malades soient inconscients. Or, ce geste va à l’encontre des droits des patients. Ceux-ci doivent en effet recevoir les informations préalables sur la façon dont se déroule une opération. Ainsi, la tribune insiste sur le droit du patient d’accepter ou de refuser tout geste médical en s’appuyant sur la loi Kouchner, en vigueur depuis le  mars 2002. Cette loi stipule qu’« aucun acte médical ne peut être pratiqué sans le consentement libre de la personne ». Le ministère de la santé a lui aussi rapidement réagi en assurant que « l’apprentissage des touchers pelviens et rectaux doit être réalisé dans le respect de la loi, avec interdiction formelle pour un étudiant d’examiner un(e) patient(e) » sans son accord préalable. Le ministère s’engage à veiller au respect de la loi en sanctionnant les auteurs de ces infractions.