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Une campagne pour sensibiliser les femmes enceintes aux dangers des perturbateurs endocriniens

Publié le par Sylvie Gotlibowicz

L’exposition durant la grossesse aux phtalates,pesticideset autres perturbateurs endocriniens peut avoir un impact sur la santé du futur bébé. Des médecins se mobilisent pour rappeler les principales situations à risque.

« La société doit protéger les femmes enceintes et leurs bébés des perturbateurs endocriniens » : c’est le message lancé par 1 600 médecins, gynécologues ou endocrinologues, hospitaliers et libéraux, regroupés dans l’association Alerte des médecins sur les pesticides.

Le fœtus est très sensible aux perturbateurs endocriniens

Ces substances chimiques altèrent le fonctionnement des organes qui sécrètent des hormones : thyroïde, ovaires, testicules, hypophyse… A long terme, elles ne sont pas sans conséquences sur la santé. Les preuves scientifiques de leur nocivité s’accumulent en effet  : elles sont notamment mises en cause dans la hausse des malformations génitales chez le petit garçon, des troubles de la fertilité ou le développement de certaines maladies. Le fœtus est particulièrement sensible aux perturbateurs endocriniens. C’est pourquoi il est essentiel de sensibiliser les femmes enceintes à leurs dangers.

Des substances chimiques omniprésentes dans notre quotidien

Vous projetez de refaire à neuf une chambre pour le bébé ? Vous utilisez régulièrement des cosmétiques ? Ou des produits d’entretien dans la maison ? Vous réchauffez des aliments dans des ustensiles avec revêtements adhésifs ? Autant de situations à risque que rappelle l’affiche de la campagne. Et le moins que l’on puisse constater, c’est que ces substances chimiques sont omniprésentes dans notre quotidien.

Quelques gestes simples de prévention :

- Privilégiez les contenants en verre pour le micro-ondes et cuisez les aliments dans des poêles avec des revêtements adhésifs garantis sans PFOA, n’utilisez plus les ustensiles dont le revêtement est abîmé ;

- Mangez le plus possible des aliments bios et préparés maison ;

- N’utilisez pas de lingettes pour votre futur bébé, optez pour un savon sans parfum et une crème émolliente naturelle;

- Remplacez les produits ménagers classiques par des alternatives moins chimiques, comme le vinaigre blanc, le bicarbonate ou encore le savon noir.

Ce n’est pas la première fois que des professionnels de la santé tirent la sonnette d’alarme. En février dernier déjà, la Fédération internationale des gynécologues, qui réunit 125 sociétés nationales, avait publié sur  son International Journal of gynecology une déclaration dans ce sens.