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Une anesthésie chez les bébés de moins d'un an affecterait leur mémoire

Publié le par Chloé Margueritte

Une étude américaine révèle que subir une anesthésie générale avant un an peut avoir des conséquences sur la mémoire.

Le cerveau du bébé est en plein développement dès la naissance et l’anesthésie générale aurait des conséquences sur la mémoire. Plus précisément, le souvenir s’altérerait sur des détails rattachés à un événement ou à des objets. Si les chercheurs avaient déjà mis en avant une altération de la mémoire chez les animaux (des rats) ayant subi une anesthésie en début de vie, ils ont cherché à évaluer les conséquences d’une telle intervention chez les tout jeunes enfants. Pour cette étude, 56 enfants âgés de 6 à 11 ans ont été suivis dont 28 avaient été anesthésiés avant l’âge de un an. Les enfants ont été testés pendant une période de dix mois sur leurs capacités à se souvenir de détails figurant sur des dessins. Tous ont passé des tests cognitifs, de QI et de comportements. Les enfants ayant subi une anesthésie générale ont obtenu des scores plus faibles concernant la mémoire des détails associés au souvenir. Si ces différences de mémorisation sont minimes, en revanche la capacité d’apprentissage de ces enfants pourrait aussi être moins performante. En revanche, concernant les autres tests (QI, comportement), il n’y a aucune différence entre les deux groupes d’enfants. Les chercheurs ont alors mis en parallèle les résultats obtenus chez les animaux et chez les enfants et au vu de résultats similaires ont pu en déduire qu’une anesthésie pratiquée très jeune peut dégrader la mémoire et la qualité des souvenirs des enfants dans leur développement. Les analyses n’indiquent cependant pas si ces effets sont réversibles. Cette étude étant la première à mettre en avant l’impact de l’anesthésie sur la mémoire humaine, il faudra encore d’autres résultats pour mettre en avant toutes les conséquences à court et long terme.

Source : Neuropsychopharmacology