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Une alimentation trop faible pendant la grossesse est mauvaise pour le cœur de bébé

Publié le par Alexandra Bresson

Des chercheurs ont découvert qu'un régime alimentaire restreint pendant la grossesse peut influer sur le rythme de vieillissement du cœur du fœtus plus tard dans la vie. Ce dernier sera plus exposé à des problèmes cardiaques et des maladies chroniques.

Pendant la grossesse, l'alimentation de la future maman est un sujet de préoccupation majeure. Une femme qui ne s'alimente pas assez pendant cette période s'expose en effet à des risques de santé, mais ces risques concernent aussi son enfant en développement. Des chercheurs de l'University of Texas Health Science Center ont apporté de nouvelles informations sur le sujet, et leur étude montre que l'enfant d'une mère sous-alimentée est plus susceptible de souffrir d'un vieillissement précoce du cœur.

Pour en venir à cette conclusion, les chercheurs ont choisi d'étudier le cœur du babouin, dont le rythme de développement et le vieillissement sont proches de celui de l'humain. Ils ont utilisé un IRM pour étudier le cœur de babouins mâles et femelles dont les mères mangeaient 30% de moins que les babouins normalement nourris. Ils ont constaté que la descendance des babouins femelles qui ont mangé moins a montré avec l'âge des signes de réduction de la fonction cardiaque.

Un risque plus élevé de diabète et d'hypertension

Tous les cinq ans, l'équivalent de vingt années humaines chez le babouin, la structure et la fonction du cœur se dégradaient. Ce problème cardiaque pourrait contribuer à la diminution de la qualité de vie, de la capacité à faire de l'exercice et à une vulnérabilité accrue à d'autres maladies chroniques, comme le diabète et l'hypertension. "La société doit prêter attention à l'amélioration de l'état de santé des femmes avant et pendant la grossesse, pour prévenir ces effets indésirables chez les bébés", concluent les chercheurs.

A ce sujet, le ministère de la Santé précise que les besoins d'une femme enceinte peuvent être normalement couverts par une alimentation proche des repères du Programme national nutrition santé (PNNS). Mais comme on n’est jamais sûr que cette alimentation est parfaitement respectée, il recommandee aux professionnels de santé de prescrire certains suppléments médicamenteux : de l’acide folique (vitamine B9) avant et en début de grossesse, et de la vitamine D si la patiente doit accoucher au printemps.