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Un ovaire artificiel pour augmenter les chances de grossesse après un cancer

Publié le par La rédaction de PARENTS

Des chercheurs de l'université catholique de Louvain ont réussi à garder «en vie» des cellules au sein d’un ovaire artificiel transplanté chez des souris. Un espoir pour restaurer la fertilité des femmes après un cancer.

Les femmes qui suivent un traitement contre un cancer comme la chimiothérapie ou la radiothérapie sont à risque de voir leur fertilité affectée, temporairement ou définitivement. Les progrès thérapeutiques leur permettent des solutions pour la préserver, notamment le recueil et la conservation par congélation de cellules reproductrices. Mais les chercheurs continuent de s'intéresser à cette difficulté et à faire évoluer les possibilités dans ce domaine.

C'est le cas d'une équipe de scientifiques de l'université catholique de Louvain, qui a mis au point un ovaire artificiel, transplanté chez des souris. Car si le tissu ovarien peut être prélevé, conservé puis réimplanté après un traitement, cette procédure a ses limites : le risque de réintroduire avec ce tissu ovarien des cellules cancéreuses qui s’y seraient logées. C'est pourquoi ces chercheurs se sont concentrés sur une alternative pour les femmes qui ne peuvent pas bénéficier de cette méthode.

Deux types de cellules réunis dans une matrice

Dans un article récemment publié dans la revue “Reproductive Biomedicine Online", les scientifiques présentent les résultats prometteurs qu’ils ont obtenus grâce à cette technique. Ils ont créé cet ovaire artificiel à partir de follicules ovariens humains (éléments de l'ovaire contenant l'ovocyte) et des cellules stromales, qui forment un tissu de soutien. Ces deux types de cellules sont ensuite “encapsulées3 dans une matrice de fibrine, une protéine fibreuse connue pour intervenir dans la coagulation. 

Les chercheurs n'ont pas encore transplanté cette structure chez des femmes, mais l'expérience chez la souris a montré des résultats encourageants : 22 % des molécules étaient capables de survivre et de grandir après sept jours de transplantation. « Si cela peut paraître peu, ce pourcentage est similaire à ce que l’on obtient lors de transplantations de tissu ovarien », précise l'université. Si d'autres travaux sont nécessaires pour améliorer ce taux de viabilité, cette étude pose néanmoins les bases d'un développement prometteur d'un ovaire artificiel humain.