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Un couple attaque un hôpital pour ne pas avoir décelé le handicap de son fils

Publié le par Julia Thierry-Mieg

Des parents attaquent en justice l’hôpital de Draguignan (Var) pour ne pas avoir décelé suffisamment tôt le handicap de leur fils atteint d’une maladie héréditaire.

Géraldine et Sébastien, originaires du Var, s’apprêtent à affronter en justice le centre hospitalier de la Dracénie, situé à Draguignan. Il y a dix ans, leur fils naissait avec de sévères malformations aux mains et aux pieds. Aujourd’hui, le couple accuse l’hôpital de ne pas avoir su déceler le handicap de l’enfant suffisamment tôt, pendant la grossesse. En 2004, avant même de savoir qu’ils allaient devenir parents, ils avaient entamé, par précaution, une série de consultations auprès de généticiens en vue de la future grossesse de Géraldine. En effet, Sébastien est atteint d’une malformation héréditaire des pieds et il craignait que son handicap ne soit transmis à l’enfant. D’après les médecins, le risque de transmission était de 50%. Tout au long de sa grossesse, Géraldine a été soumise à une échographie par mois, mais les médecins n’ont décelé aucune anomalie. A la naissance de leur fils, les parents découvrent quatre malformations sur chacun des membres de l’enfant. Il s’agit d’une agénésie, c’est-à-dire que les extrémités des mains et des pieds sont recroquevillées en « pinces de crabe ». Le petit garçon, aujourd’hui âgé d’une dizaine d’années, a dû subir de nombreuses opérations pour pouvoir marcher. Les parents estiment avoir été mal suivis par le personnel médical. « Les échographies supplémentaires chaque mois ont bien été réalisées mais elles n’ont pas fait l’objet d’analyses d’experts qui auraient pu déceler l’anomalie. Idem pour l’échographie du second trimestre : il est écrit que le bras, l’avant-bras et la main semblent normaux, mais compte tenu de l’histoire de la famille, une analyse approfondie aurait dû être menée », explique Maître Maury, l’avocat de la famille. D’après lui, l’hôpital a réussi à fournir les comptes rendus des échographies mais pas les clichés eux-mêmes, qui auraient été perdus d’après l’hôpital. Une première expertise de la Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CRCI) a donné raison aux parents. Cependant, elle n’a pas de valeur contraignante et n’oblige en aucun cas l’assurance de l’hôpital à indemniser la famille. Le couple devra donc attendre le procès qui se déroulera bientôt devant le tribunal administratif de Toulon.

Source : varmatin.com