Le 30 septembre, un médecin urgentiste du Samu d’Alençon (Orne) a été suspendu par le Conseil régional des médecins de Basse-Normandie.
En mai 2015, suite à l’appel de la mère d’un bébé de 5 mois ayant une fièvre à 40°C et une respiration rapide, il avait prescrit 2 cuillerées à café de Doliprane en sirop, la maman ne disposant plus de la pipette. Le médecin avait omis de poser des questions essentielles, qui lui auraient permis d’apprendre que ce bébé souffrait d’un souffle au cœur et qu’il venait d’avoir un rappel de vaccin. Le nourrisson était décédé quelques semaines plus tard, après avoir été hospitalisé le lendemain de la prise du médicament dans un état comateux.
Un check de toutes les informations
Ce drame montre que face à un interrogatoire trop léger d’un médecin, les parents doivent absolument penser à lister toutes les informations à fournir : conditions de l’accouchement, naissance à terme ou prématurée, antécédents médicaux, prise éventuelle de médicaments, etc.
Bien suivre le dosage
Le paracétamol est un médicament de première urgence qu’il ne faut pas donner n’importe comment. Sa posologie dépend du poids de l’enfant, et elle doit être scrupuleusement respectée, tout comme l’intervalle de temps entre deux prises.
Petit rappel : le paracétamol en sirop se dose grâce à une pipette graduée par demi-kilogramme. La dose quotidienne à ne pas dépasser est de 60 mg/kg/jour, répartie en 4 prises maximales, à raison d’une prise toutes les 6 heures.