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TV : le Sénat vote la suppression des publicités dans les programmes pour enfants

Publié le par Hélène Bour

Ce mercredi 21 octobre, le Sénat a voté une proposition de loi prévoyant la suppression de la publicité dans les programmes de télévision pour enfant sur les chaînes publiques.

Ce mercredi 21 octobre, , contre l’avis du gouvernement, une proposition de loi écologiste prévoyant la suppression de la publicité dans les programmes de France Télévisions, pour les enfants de moins de 12 ans. Cependant, cette proposition de loi devra être également adoptée par un vote à l’Assemblée nationale pour pouvoir entrer en application, ce qui semble moins probable. Le gouvernement s’oppose en effet à cette initiative, car il craint d’affaiblir davantage les chaînes publiques déjà financièrement fragiles. « L’objectif de cette proposition est louable », a reconnu la ministre de la Culture Fleur Pèlerin au micro de l’AFP. « Mais nous ne devons fragiliser ni les actions qui ont lieu actuellement – je pense à l’autorégulation effectuée par les chaînes elles-mêmes et qui porte ses fruits – ni les finances du secteur public de l’audiovisuel », a-t-elle ajouté. Les groupes RDSE (Rassemblement démocratique et social européen, à majorité appartenant au parti radical de gauche), UDI, Les Républicains et les écologistes ont voté en faveur de ce texte d’André Gattolin, le sénateur Europe-Ecologie-Les Verts des Hauts-de-Seine. « Certes, il ne s’agit que d’un premier pas, mais d’ores et déjà le service public pourra retrouver le chemin vers le devoir d’exemplarité qui est le sien », a-t-il estimé, ajoutant que cette loi met France Télévisions « en cohérence avec les missions de service public qui sont les siennes. » Quand à l’argument financier avancé par le gouvernement, il ne tient pas pour tout le monde. « Qu’est-ce que 10 millions d’euros face aux dégâts de la publicité sur la santé de nos enfants ? », a ainsi scandé Catherine Morin-Desailly, la présidente de la commission de la culture et de la communication. D’autres sénateurs mettent en avant l’aspect lacunaire du texte, qui ne cible pour l’heure que les chaînes de télévision publiques, alors que beaucoup d’enfants se tournent plutôt vers les chaînes privées.