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Très mauvais bulletin pour l’éducation nationale

Publié le par Candice Satara-Bartko

Mauvaise gestion de ressources, affectation inadaptée des enseignements, le rapport de la Cour des Comptes sur l’Education nationale est très sévère.

L’Éducation nationale ne souffre pas d'un manque de moyens budgétaires ou d'effectifs mais d'une mauvaise organisation et d'une utilisation défaillante des dispositifs existants. C’est la conclusion d’un rapport de la Cour des comptes dévoilée aujourd’hui. Alors que le projet de loi de refondation de l'école prévoit notamment la création de 60 000 postes, Didier Migaud, Président de la Cour des comptes, estime que « ce qui est en cause n'est pas le nombre d'enseignants mais la façon dont ils sont employés ». Le rapport intitulé « Gérer les enseignants autrement » est le fruit d'enquêtes de terrain menées dans cinq académies (Versailles, Lille, Nantes, Bordeaux et Limoges). Parmi les critiques formulées : un système d'affectation des enseignants inadapté aux besoins des élèves et aux exigences des postes.  Les enseignants les plus aguerris se concentrent dans les académies les plus attractives et les moins expérimentés se retrouvent dans les établissements difficiles. Une conséquence, entre autres : les écarts se creusent entre les élèves et l’impact de l’origine sociale sur les résultats scolaires est particulièrement fort en France. Pour la Cour des comptes, le métier d’enseignant doit être revalorisé. « Cette reconnaissance doit se traduire par une réévaluation pécuniaire portant sur le montant des indemnités », note le rapport. La Cour des comptes propose de faire des économies en mettant en place un système de rationalisation de la scolarité au lycée, de développer la bivalence des enseignants au collège et d'annualiser leur temps de travail. « Une gestion optimale de cette ressource, a fortiori dans le contexte difficile des finances publiques françaises, est une nécessité », estime les experts de la rue Cambon. Dans une réponse annexée au rapport, le ministre de l’Éducation a indiqué ne pas approuver ce constat. Une grande réflexion sur l'évolution du métier d'enseignant doit être menée au second semestre 2013.

Source : Cour des Comptes