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Toxoplasmose : la France doit revoir sa stratégie de dépistage

Publié le par Candice Satara-Bartko

De plus en plus de femmes enceintes ne sont pas immunisées contre la toxoplasmose selon une étude publiée par l’Institut de veille sanitaire (Invs). Les chercheurs préconisent une nouvelle stratégie de dépistage.

La toxoplasmose est une maladie le plus souvent bénigne, mais en cas d’infection pendant la grossesse, elle peut être responsable de complications fœtales parfois sévères. Selon une étude de l’Institut de veille sanitaire (Invs), publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, la séroprévalence (nombre de personnes atteintes) de la toxoplasmose chez les femmes enceintes a diminué entre 1995 et 2010, passant de 54,3 % à 36,7 %. Cette baisse, qui devrait se poursuivre, est liée à la conjonction de plusieurs facteurs comme l’amélioration des mesures d’hygiène alimentaire, individuelles ou industrielles, les modifications des comportements alimentaires. L’effet pervers de cette  baisse est que les femmes sont de moins en moins immunisées contre cette maladie et doivent donc redoubler de vigilance pour ne pas la contracter pendant la grossesse. Actuellement, les futures mamans qui ne sont pas protégées contre la toxoplasmose doivent effectuer un sérodiagnostic (prise de sang) tous les mois, pour dépister une éventuelle infection et commencer un traitement antibiotique. Pour les chercheurs, "compte tenu de l’augmentation de la population des femmes enceintes séronégatives amenées à être suivies mensuellement, une réévaluation de la pertinence du programme de dépistage actuellement recommandé en France doit être discutée." Quelle que soit la stratégie de dépistage retenue, "il reste fondamental de continuer à promouvoir les mesures de prévention à respecter pendant la grossesse". Pour rappel, pour limiter les risques d’infection, il est recommandé aux futures mamans de manger de la viande bien cuite pour détruire le parasite éventuellement présent chez l’animal, ne pas manger de charcuterie crue, fumée ou salée et de laver abondamment les fruits et les légumes destinés à être mangés.

Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH)