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Tests génétiques fœtaux : appel à la prudence

Publié le par Candice Satara-Bartko

La nouvelle technique utilisée pour la trisomie 21 pourra bientôt être utilisée pour dépister d’autres maladies génétiques.

Dans un récent avis, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) s’est déclaré favorable au nouveau test de dépistage de la trisomie 21 dans le sang maternel. Décision aussitôt saluée par le Collège des gynécologues Français. Cette nouvelle technique repose sur le séquençage du génome fœtal. A partir d’une simple prise de sang de la femme enceinte, on pourra prochainement retrouver des séquences spécifiques du chromosome 21 du fœtus et donc diagnostiquer de façon quasi-certaine la maladie. Si cette technique très pointue suscite de nombreux espoirs, elle soulève aussi des questions éthiques. En effet, cette technologie non invasive pourra également être utilisée pour dépister des milliers d’autres maladies génétiques dès la 9e semaine de grossesse, soit avant le délai légal de l’IVG. « De telles avancées biotechnologiques alimentent les questions tenant au risque possible de dérive eugéniste », pose le Comité d’éthique dans son avis. «  Lorsque la lecture de l’ADN fœtal entier pourra être réalisée dans des conditions pratiques (économiques, notamment) et de qualité clinique reconnue, se posera la question éthique de la manière dont les informations auxquelles elle donnera lieu devront être communiquées aux femmes enceintes et/ou aux couples. » Face à ce bouleversement sociétal qui s’annonce, la CCNE invite à la prudence. « La question est davantage d’estimer à quelles conditions de tels tests pourraient être utilisés  que d’imaginer qu’ils pourraient ne pas l’être. »  Le risque de dérive reste toutefois important notamment si ces tests sont pratiqués par des cabinets privés non scrupuleux ou disponibles sur internet.

Source : Comité d’éthique (CCNE)