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Témoignage : « J’ai appris ma leucémie à six mois de grossesse »

Publié le par Mathilde Saez

Enceinte de six mois et pensant être en pleine forme, Sandrine est tombée de haut quand elle a appris qu’elle était atteinte d’une leucémie.

C’est un témoignage bouleversant que livre Sandrine au magazine Closer. Alors qu’elle se rendait à l’hôpital pour un simple examen de contrôle, la jeune femme, enceinte de six mois, apprend qu’elle a une leucémie. Sa première inquiétude est pour son bébé. Mais à ce stade de la grossesse, il n’est possible ni d’avorter, ni d’accoucher. Pas le choix, Sandrine devra entamer une chimiothérapie, en espérant que son bébé ne gardera aucune séquelle. Sans traitement, on ne lui donne pas plus de deux semaines à vivre. « Je devais être forte pour mon bébé à naître, et pour Carly, ma fille aînée ». Les effets secondaires sont terribles et bientôt, Sandrine doit être transférée en réanimation. Son état de santé se détériore peu à peu jusqu’à ce matin, où la jeune femme est en proie à d’insoutenables douleurs au ventre. « J'ai appelé les infirmières pour qu'elles m'aident à me lever. C'est alors que quelque chose a glissé entre mes jambes. (…) J’ai cru que j’avais accouché d’un enfant difforme. » En réalité, le bébé a été expulsé avec le placenta. Née prématurée, la petite Jenny est faible, elle ne mesure que 33 centimètres pour 1,2 kg. L’enfant est transférée dans un établissement différent de celui de sa maman.

Sandrine doit rester isolée dans une chambre stérile, à l’abri de toute contamination, en attendant la greffe de moelle osseuse de son frère. « Je sombrais dans la déprime. Je n'étais plus une femme pour mon mari, plus une mère pour mes filles. Je ne ressemblais plus à rien. Pire que tout, mon mari avait beau me parler de Jenny, me dire qu'elle était jolie, qu'elle prenait du poids, au fond de moi, je ne ressentais rien pour elle… » Mais après huit mois d’hospitalisation, Sandrine va mieux et peut rentrer chez elle. Enfin.

Il lui faudra encore du temps pour retrouver ses marques, apprivoiser sa petite Jenny, sortie de l’hôpital bien avant elle. Mais Sandrine est sauvée : « Aujourd'hui, je fête mes six ans de greffe. Cela signifie que, normalement, je suis guérie. A travers cette épreuve, j'ai appris à relativiser et à apprécier chaque instant de l’existence. » Sandrine tient à partager son histoire et apporter son soutien à travers l’association Restart, qui regroupe d’anciens patients et accompagnants, pour ne plus rester seul face à la maladie.