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Sylvie, une fille Distilbène, a gagné contre le laboratoire UCB Pharma

Publié le par Christine Diego

La justice a condamné le laboratoire UCB Pharma à indemniser Sylvie Le Cossec, "fille Distilbène", qui a subi une ablation de l'utérus et deux grossesses pathologiques...

Sylvie Le Cossec, « fille du Distilbène », attendait ce verdict. Le Tribunal de Nanterre a déclaré le laboratoire UCB Pharma « responsable des dommages résultant de l’exposition au Distilbène de Mme Le Cossec. » Cette femme de 40 ans, chef d’entreprise, avait reçu pendant la grossesse de sa mère du Distilbène, une hormone nocive, entraînant une ablation de l'utérus et deux grossesses pathologiques. Suite à cette exposition, son fils aîné est, quant à lui, handicapé moteur, mental et visuel. Cette décision de justice est d’autant plus importante pour Sylvie Le Cossec car il s’agit d’une « victoire de la reconnaissance » de la responsabilité du laboratoire. La justice a surtout accédé à sa demande de contre-expertise pour son fils Julien, jeune polyhandicapé de 15 ans, né deux mois et demi avant le terme. La prématurité est l'une des conséquences du Distilbène, hormone de synthèse prescrite jusqu’en 1977 en France pour éviter aux femmes des fausses couches. Mais cette molécule s’est avérée nocive en provoquant des effets secondaires extrêmement graves sur les fœtus exposés in utero comme des malformations génitales, des problèmes de fertilité, des grossesses à risque, des fausses-couches fréquentes et aussi des cancers du sein, du vagin et de l'utérus chez les femmes enceintes. A noter que le tribunal a également reconnu, à la même audience, le préjudice moral subi par une autre femme, victime du Distilbène.
 Il existerait 160 000 « enfants Distilbène » en France. Cette décision est un véritable message d'espoir pour toutes les familles qui n'ont pas encore saisi la justice pour avoir un dédommagement.

Source : L’Express.fr