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Ses collègues lui donnent 213 jours de RTT pour s’occuper de son fils malade

Publié le par Hélène Bour

Une salariée de la fonderie Howmet Ciral en Mayenne a reçu près de 10 mois de RTT de la part de ses collègues pour s’occuper de son fils atteint d’une tumeur au cerveau.

C’est ce qui s’appelle avoir des collègues en or. Sandrine, une salariée de la fonderie de la ville d’Evron (Mayenne), a reçu 213 jours de RTT de la part de ses collègues pour pouvoir rester auprès de son fils atteint d’un cancer au cerveau. Veuve depuis le décès de son époux et père de ses trois enfants, en 2007, Sandrine apprend que son fils de 9 ans est atteint d’une tumeur cancéreuse au cerveau. Cette maman n’a alors pas d’autre choix que de s’arrêter de travailler, alors qu’elle ne peut pas vraiment se le permettre financièrement. Un dilemme que ses collègues ont vite tenu à résoudre, dans un élan de solidarité. En tout, les 300 salariés ont fait don de 213 jours de RTT, soit presque 10 mois, à la mère de famille, qui va donc pouvoir s’absenter de la fonderie tout en conservant son salaire. Des ouvriers au directeur, toute l’entreprise a donné, grâce à l’initiative d’une de ses collègues et amie. Lorsqu’on lui a annoncé la bonne nouvelle, Sandrine a eu du mal à y croire : « Quand la secrétaire me l'a annoncé, au téléphone, je lui ai fait répéter plusieurs fois. Je n'y croyais pas... », a-t-elle déclaré. Depuis le 5 octobre et jusqu’au 5 août 2016, Sandrine pourra donc rester auprès de son fils Noah, qui s’est dit très content d’avoir sa maman à ses côtés, alors qu’il trouve le temps long loin de l’école.

Une solidarité facilitée par la loi

Depuis avril 2014, une loi est venue faciliter le don de jours de congés ou de RTT à un collègue dont l’enfant est gravement malade. Toutefois, ce texte stipule que les salariés doivent garder quatre semaines de vacances pour eux au minimum. Le don est par ailleurs anonyme et gratuit. Du côté de la personne concernée, un certificat médical attestant de la gravité de la maladie de l’enfant de moins de 20 ans doit être fourni pour que le dispositif fonctionne.

Source : Ouest-France