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Secours populaire : 87 % des Français ont peur que leurs enfants subissent la pauvreté

Publié le par Christine Diego

Le Secours populaire de France (SPF) dévoile une enquête sur « les enfants et la pauvreté » et la perception des Français de la précarité des familles…

Le Secours populaire français dévoile les résultats du baromètre Ipsos 2015 sur la perception de la pauvreté par les Français et d’un sondage sur le thème, « les enfants et la pauvreté ». Premier constat : la précarité s’est installée durablement. Près de 87 % des interviewés pensent que leurs enfants sont susceptibles de subir un jour la pauvreté, bien plus que leur génération. Par ailleurs, 58 % des enfants déclarent avoir peur de devenir pauvre et 78 % d’entre eux ont exprimé leur volonté d’agir pour aider les personnes en situation de pauvreté. Les sondés ont également fait état de leur vécu précaire. En 2015, 57 % des personnes ont avoué avoir rencontré une situation de pauvreté à un moment de leur vie et 35 % l’ont vraiment vécue. Ces résultats sont élevés comparés à ceux de 2007. A l’époque, moins d’un sondé sur deux (45 %) était concerné. Autre résultat : 66 % des Français disent avoir un proche victime de pauvreté. Dans le détail, deux tiers des personnes interrogées, toute catégorie socioprofessionnelle confondue, ont un proche qui vit dans la pauvreté. Pour 31 % d’entre elles, celle-ci touche même des membres de leur famille. La crainte de basculer dans la pauvreté est plus présente chez les non diplômés (45 %), les foyers comptant un enfant de moins de 18 ans (43 %) et les femmes (38 %). Pour les personnes aux revenus les plus faibles, 64 % d’entre elles ont été confrontées un jour à la pauvreté. Conséquences de ces difficultés financières : des restrictions principalement dans le domaine de la santé. En effet, 40 % des sondés disent rencontrer des problèmes au moment de payer des soins médicaux d’ailleurs mal remboursés par la Sécurité sociale, 34 % éprouvent des difficultés à régler leurs dépenses d’énergie, 33 % à acquitter leur loyer ou un emprunt immobilier, 29 % à s’alimenter correctement trois fois par jour, et 29 % à faire face aux frais de transport. Concernant les loisirs, la moitié des familles ont déclaré avoir du mal à envoyer leurs enfants en vacances au moins une fois par an. Les frais de cantines scolaires représentent également une dépense difficile à honorer pour 27 % d’entre elles. Pour finir, les Français ont expliqué qu’avec un revenu inférieur à 1 054 euros mensuel, on était considéré comme pauvre. Ils sont 65 % à penser que les plus démunis font déjà beaucoup d’efforts pour s’en sortir et 71 % se disent même prêts à s’impliquer dans des actions de solidarité auprès des plus pauvres. Des résultats qui démontrent clairement que les Français sont très attachés à la solidarité, un encouragement pour le Secours populaire, qui lutte pour ces valeurs sociales au quotidien.

Source : Secours populaire de France