Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Santé : l’accueil des mineurs à l’hôpital doit s’améliorer

Publié le par Elodie-Elsy Moreau

Le Défenseur des droits pointe du doigt les mauvaises conditions de prise en charge des enfants et adolescents dans les services hospitaliers…

Les professionnels de santé, dans le collimateur du Défenseur des droits. En effet, Jacques Toubon tire la sonnette d’alarme concernant les mauvaises conditions de prise en charge des enfants et adolescents dans les services hospitaliers. Selon lui, ces dernières sont à améliorer. Et pour cause, après avoir été saisi de la question par des associations de patients et des professionnels de santé pointant du doigt certains dysfonctionnements, un groupe de travail, baptisé « Enfance et hôpital », a été mis en place. Suite à cette enquête, plusieurs manquements ont été observés. Parmi les plus fréquents : « le refus de la présence parentale dans certains établissements de santé », ou encore « la prise en charge d’adolescents dans des services adultes ». De plus, le groupe de travail a parfois constaté « l’absence de prise en charge de la douleur », et le manque de « lieux d’expression pour les enfants et les adolescents au sein des hôpitaux ». Mais ce n’est pas tout. « L’information délivrée aux patients mineurs et à leurs parents et/ou représentants légaux sur les conditions d’hospitalisation (organisation du service, protocole de soins, hébergement…) » n’est pas toujours optimale. Le Défenseur des droits déplore donc une « absence de mise en œuvre d’une politique globale de santé à l’égard de cette population ».
Pour répondre aux besoins des plus jeunes patients, plusieurs recommandations visant à mettre en place « une politique publique transversale à l'égard des enfants et des adolescents » ont été adressées à Manuel Valls, Marisol Touraine, et aux fédérations hospitalières publiques et privées.
Le groupe de travail demande que l'article 5 de la circulaire 83-24 du 01 août 1983, limitant et réduisant la participation des parents des enfants hospitalisés, soit amendé. Il réclame un « véritable accueil des parents et/ou des représentants légaux au sein des hôpitaux ». Autre demande : « une meilleure prise en charge de la douleur, notamment par une formation continue du personnel ».
Le gouvernement et les fédérations hospitalières ont trois mois pour « rendre compte des suites données à ces recommandations ».

Source : Pourquoi Docteur