Le collectif des sages-femmes continue à faire parler de lui. En grève depuis octobre dernier pour obtenir un nouveau statut, le mouvement a promis une nouvelle semaine noire dans les maternités, cabinets libéraux, dont jeudi sera le point culminant. Les sages-femmes estiment ne pas être entendues par le gouvernement. Elles ont décidé de poursuivre leur mouvement, mécontentes de l’arbitrage fait par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui a promis de créer un statut médical pour les sages-femmes à l’hôpital mais au sein de la fonction publique hospitalière. Jusqu’à présent, les grèves des sages-femmes n’ont pas entraîné de grandes perturbations dans les maternités et hôpitaux. Cette fois-ci, elles espèrent rendre leur grève plus visible, en allant travailler habillées de noir pour manifester leur colère. Caroline Raquin a expliqué à l’AFP : « puisqu’on semble considérer que nous ne sommes pas autonomes, les sages-femmes vont solliciter la nuit les médecins, on les appellera chaque fois pour leur demander leur avis ».
Point culminant de leur mouvement, le jeudi 20 mars, où le collectif appelle à la fermeture des cabinets libéraux et demande aux sages-femmes des centres de PMI de ne pas aller travailler. Caroline Raquin annonce aussi « des actions coups de poing dans des maternités » le même jour.
Rappelons que le collectif demande la création d’un statut similaire aux médecins (praticiens hospitaliers), mais sans faire l’unanimité puisque l’intersyndicale de sages-femmes hospitalières (CGT, CFDT, FO, SUD, Unsa et UNSSF) s’était opposée à la sortie de la fonction publique.
Sources : AFP et le Collectif des sages-femmes