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Risque d’obésité du nouveau-né en cas d’exposition au plomb in utero

Publié le par Chloé Margueritte

L’exposition au plomb pendant la grossesse pourrait entraîner une prise de poids chez le nourrisson et ce jusqu'à l’âge adulte, selon une étude américaine.

L’exposition au plomb in utero serait un facteur de risque d’obésité chez le nourrisson, selon une étude de l’Université du Michigan (Etats-Unis). Les scientifiques ont étudié les effets d’une telle exposition sur des souris. Des femelles ont été mises au contact du plomb, via l’eau potable, durant la gestation puis l’allaitement. Elles ont été soumises à différents taux et certaines à un taux zéro. Un contrôle de poids régulier a été ensuite mené sur leur descendance à 3, 6 et 9 mois. Les chercheurs ont également observé, chez les souriceaux, leur dépense énergétique, leur alimentation et, à l’âge de 9 mois, leur tolérance au glucose. Résultat, plus les sujets étaient exposés au plomb, plus leurs apports alimentaires étaient élevés. Une différence est ensuite apparue entre les mâles et les femelles. En effet, si les femelles finissaient par retrouver une alimentation et un poids à peu près semblable à celui de celles non exposées au plomb, les mâles avaient des prises de poids assez significatives à l’âge adulte pour le groupe le plus exposé. Leur prise de poids était de 8 à 10% supérieure aux autres sujets. Cependant, les sujets les plus exposés, mâles comme femelles, avaient chacun des apports alimentaires plus élevés que la moyenne. Conclusion, quel que soit le sexe, le plomb peut avoir des conséquences sur les nourrissons exposés in-utero. « Constater qu’un niveau de plomb que nous considérions comme très bas pouvait avoir des effets statistiquement significatifs nous a semblé très alarmant, précise Christopher Faulk, qui a dirigé l’étude. Il n’existe pas de taux minimum garantissant innocuité ». Les scientifiques préconisent donc le taux zéro.En France, il existe une dose minimale fixée pour le plomb dans l’eau potable de 0,01 ppm (le premier groupe exposé dans l’étude l’était à 2,1 ppm). Mais nous y sommes de toute façon toujours plus ou moins exposés par certains aliments ou encore dans les vieilles maisons où le plomb était particulièrement présent avant son interdiction dans les constructions plus récentes (dans les peintures notamment). Cette étude met encore une fois en exergue la nocivité de cette substance déjà incriminée dans différentes recherches pour ses effets délétères sur l’homme (des troubles neurologiques entre autres).
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