Selon une enquête du SNUipp-FSU, premier syndicat des enseignants du primaire, réalisée sur près de 90 % des élèves, la semaine de 4,5 jours sera appliquée en septembre 2013 par seulement 22,5 % des écoles et 18,6 % des communes. Les communes avaient jusqu’à dimanche 31 mars pour se prononcer sur ce sujet brûlant. «Une majorité écrasante de communes ont finalement préféré le report à 2014», a déclaré le SNUipp-FSU, nettement favorable à ce report, jugeant la réforme «bricolée» en l'état actuel. Sébastien Shir, le secrétaire général du syndicat émet des réserves concernant les communes déclarées : « certaines communes qui ont choisi 2013 n'ont pas encore stabilisé leur projet, autrement dit l'organisation de la journée et de la semaine de classe ainsi que celle des activités péri-éducatives ».
L’étude fait ressortir des différences importantes entre les départements. Dans le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine, aucun écolier ne changera finalement de rythmes à la rentrée 2013, ils seront moins de 1 % dans les Bouches-du-Rhône, et 3,1% dans les Alpes-Maritimes bascule dès septembre prochain. Pour la rentrée 2013, tous les écoliers suivront les nouveaux rythmes à Paris, 98 % dans l'Ariège, 80 % en Haute-Garonne, ou 79,5 % dans les Landes et 35 % dans le Nord. Les autres ont opté pour un report. Reste à régler la question du financement pour 2014 et les années suivantes. Pour l'instant, le gouvernement a prévu un fonds d'incitation de 250 millions d'euros pour aider les communes qui se lanceront dès 2013. Un nouveau comité spécifique a été nommé pour travailler sur cette problématique dès début avril.
Source : AFP