En France, si l’on peut nommer son enfant comme on le souhaite, il ne faut toutefois pas dépasser certaines limites. Deux récentes affaires viennent nous le prouver. A Valenciennes, un couple, vraisemblablement fan de pâte à tartiner, a décidé d’appeler son bébé « Nutella ». L’officier d’état civil a aussitôt refusé ce prénom estimant qu’il n’était pas conforme à l’intérêt de l’enfant. Lors d’une audience ultérieure, en l’absence des parents, le juge a choisi de renommer l’enfant « Ella ». « En l’espèce, argumente la notification du jugement, le prénom « Nutella » donné à l’enfant correspond au nom commercial d’une pâte à tartiner. Et il est contraire à l’intérêt de l’enfant d’être affublé d’un tel prénom qui ne peut qu’entraîner des moqueries ou des réflexions désobligeantes. » Le juge est également resté inflexible après l’attribution du prénom « Fraise », en octobre dernier. Lors de l’audience, il a été jugé que ce prénom serait « nécessairement à l’origine de moquerie, notamment l’utilisation de l’expression ramène ta fraise, ce qui ne peut qu’avoir des répercussions néfastes sur l’enfant ». Les parents, qui avaient souhaité donner à leur fille « un prénom original non usité », se sont finalement rabattus sur « Fraisine » qui n’apparaît pas « quant à lui, contraire à l’intérêt de l’enfant ». En France, la loi est relativement souple concernant le choix du prénom de l’enfant. Néanmoins, l’officier d’état civil peut, s’il considère que le prénom de l’enfant est contraire à l’intérêt de celui-ci, avertir le procureur de la République. Le juge aux affaires familiales a alors la possibilité de faire supprimer le prénom des registres de l’état civil. En 2012, la justice avait notamment interdit à des parents de prénommer leur petit garçon MJ, en hommage à Michael Jackson.
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