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Première greffe de l’utérus envisagée

Publié le par La rédaction de PARENTS

Grande première : le Professeur Frydman envisagerait la première greffe de l’utérus sur une jeune femme qui ne l’a plus...

Amélie, 27 ans, a perdu son bébé l’année dernière et a dû subir l’ablation de son utérus après une importante hémorragie. Elle a écrit au ministre de la santé et au Professeur Frydman pour leur demander d’exaucer son désir : se faire greffer un nouvel utérus. Le professeur René Frydman déclare au quotidien Le Parisien « cela pourrait intervenir à brève échéance ». Il confirme l’avis de l’Agence de biomédecine, qui s’est dite favorable à ce type d’intervention. Cette technique serait envisageable pour les femmes atteintes  de malformations ou auxquelles l’utérus a été retiré pour des raisons de santé.  Toutefois, le spécialiste a émis des réserves : « le problème principal concerne les techniques de vascularisation et la prise de médicaments antirejets ».
Rappelons que la Suède a réalisé cette opération avec succès en septembre dernier. Des spécialistes de l’université de Göeteborg ont greffé à deux jeunes femmes l’utérus de leur mère. Dix chirurgiens se sont relayés pour cette intervention dans l’espoir d’implanter dans quelques mois des embryons préalablement congelés.
Côté éthique, une autre question se pose : peut-on prélever un organe sur une personne vivante pour satisfaire une demande personnelle dite de « convenance » ? Les Français, contrairement aux Suédois, envisagent de réaliser des greffes à partir d’utérus prélevés sur des personnes décédées. Le Pr Frydman ajoute : « sur le principe, cela me satisfait plus que la gestation pour autrui qui s’apparente, pour moi, à un commerce scandaleux du corps de la femme ».

Source : Le Parisien