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Prématuré : les parents du petit Titouan attaquent l’hôpital

Publié le par Candice Satara-Bartko

Les parents de Titouan, un grand prématuré décédé un mois après sa naissance, réclament un euro de dommages et intérêts au CHU de Poitiers où a été soigné le bébé. Ils dénoncent un acharnement thérapeutique.

L’affaire avait fait grand bruit l’été dernier. Les parents de Titouan, un grand prématuré né avec un poids de 900 grammes à 25 semaines de grossesse, avaient demandé l'arrêt des soins pour leur bébé qui avait subi une hémorragie cérébrale pouvant causer de graves séquelles. Dans un premier temps, le CHU de Poitiers s’était opposé à cette décision, mais l’état de l’enfant se dégradant, les médecins avaient lancé « l’accompagnement de fin de vie ». Le nourrisson était finalement décédé avant la mise en place du protocole. Les parents du petit Titouan réclament aujourd’hui un euro de dommages et intérêts à l’hôpital où a été soigné le bébé, dénonçant un acharnement thérapeutique. « Les parents sont déterminés à obtenir la reconnaissance du caractère fautif du comportement de l'équipe médicale qui a pris en charge leur enfant : ils considèrent que leur fils a été victime d'un acharnement thérapeutique et que les droits fondamentaux et naturels n'ont pas été respectés », a expliqué à l'AFP l'avocat des parents, Me Alain Behr. « Leur action s'inscrit uniquement dans une démarche de réparation morale, puisqu'ils limiteront leur demande indemnitaire à un euro de dommages et intérêts », a poursuivi l'avocat. En France, la loi Leonetti du 22 avril 2005 interdit l’acharnement thérapeutique. Elle rappelle au médecin qu’il doit éviter deux écueils : « l’erreur par défaut », dans le cas où il renoncerait trop tôt aux soins curatifs, et « l’erreur par excès », qui l’amènerait à imposer au malade des traitements superflus. Le médecin doit se garder de toute « obstination déraisonnable », selon la formule utilisée.

Source : AFP