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Pourquoi les femmes retardent-elles leur maternité ?

Publié le par Hélène Bour

Une enquête britannique a examiné les raisons pour lesquelles certaines femmes retardent leur maternité. Et ce ne serait pas vraiment une question de carrière, mais plutôt une question de moyens.

De plus en plus de femmes se lancent tardivement dans l’aventure de la maternité, vers 30 à 35 ans voire plus tard. Et si elles font parfois le choix d’une grossesse tardive, ce n’est pas forcément parce qu’elles sont carriéristes et qu’elles font passer leur vie professionnelle avant leur vie de famille. Une enquête du British Pregnancy Advisory Service (BPAS) révèle ainsi que si certaines femmes retardent leur projet d’enfants, c’est avant tout parce qu’elles attendent d’être stabilisées. Avant de fonder une famille, elles souhaitent avant tout avoir une situation financière stable, une maison à elles mais aussi et surtout être engagées dans une relation durable. « Plutôt que d’alarmer sans cesse les femmes au sujet de la maternité tardive, il serait plus productif de mettre en place des mesures politiques qui permettent aux femmes de mieux combiner travail rémunéré et maternité, conformément à ce que beaucoup de gens souhaitent […] », a ainsi souligné Clare Murphy, directrice des affaires extérieures chez BPAS.
L’enquête se base sur les données de plus de 1 000 femmes âgées de 20 à 40 ans, qui prévoient d’avoir des enfants ou du moins qui ne l’excluent pas. Neuf femmes sur dix (89 % précisément) étaient au courant du risque lié à une grossesse tardive, et beaucoup se sont dites inquiètes de savoir qu’elles diminuaient leurs chances d’avoir des enfants. Mais selon les sondées, le facteur le plus important pour fonder une famille est d’être dans la « bonne » relation (pour 82 % des femmes interrogées). Le deuxième critère est le fait d’avoir une situation financière suffisante (77 %), et d’avoir sa propre maison (40 %). Parmi les femmes ne prévoyant pas encore une grossesse, 50 % d’entre elles ont cité le coût financier que nécessite un enfant comme un facteur important. L’enquête révèle par ailleurs que la plupart des femmes pensent qu’il est difficile de combiner travail et vie de famille. Et étonnamment, seule une femme sur dix a déclaré que les techniques de FIV disponibles la rassurait sur sa possibilité de devenir mère tardivement. Mais pour Clare Murphy, toutes ces données doivent être vues de manière positive, car elles soulignent les progrès réalisés en matière d’égalité hommes-femmes, ces dernières ayant de plus en plus accès à des emplois à hautes responsabilités. Pour elle, c’est désormais aux politiques de simplifier le quotidien des femmes pour qu’elles puissent fonder une famille dans les meilleures conditions.

Source : The Telegraph