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Pop, suédois, 6 ans, ni fille ni garçon

Publié le par La rédaction de PARENTS

Un couple de Suédois a décidé d’élever leur enfant indifféremment, sans lui révéler son genre...

Le Parisien a décidé de nous reparler de Pop, cet enfant ni fille ni garçon, qui avait fait la Une des médias en 2009. Pour le monde entier, le mystère demeure entier : quel est donc le sexe de cet enfant ? Il y a trois ans, une journaliste suédoise, Mia Sjöström, avait révélé les méthodes d’éducation de ses parents : depuis qu’il a deux ans et va à l’école, ils ne disent rien de son genre sexuel. «Nous voulons que Pop grandisse librement, et non dans un moule d'un genre spécifique », déclaraient en 2009 les parents au quotidien suédois « Svenska Dagbladet ». Le couple pense que tant que le « genre de Pop restera neutre, il ne sera pas influencé par la façon dont les gens traitent les garçons ou les filles ». L'enfant choisit lui-même ses habits. Parfois c’est une robe, parfois un pantalon. Pour la coiffure, c'est également variable. «Pour moi, Pop n'est ni une fille ni un garçon, c'est seulement Pop», expliquait sa mère en 2009. «De nombreux parents en Suède élèvent leurs enfants de façon aussi neutre que possible, dans le but de leur donner plus de possibilités, au lieu de les limiter», souligne Mia Sjöström, la journaliste qui a révélé l'affaire. Depuis, les parents refusent de parler aux médias car à l’époque ils ont été harcelés par les journalistes des rédactions locales et étrangères. Et on ne sait donc pas si Pop est un garçon ou une fille.
En Suède, plusieurs crèches ont également choisi d'appliquer « la théorie des genres», une méthode qui vise à gommer les différences entre les garçons et les filles, et effacer les pronoms «il» et «elle».
Des initiatives qui soulèvent en effet de nombreuses questions. L'éducation serait-elle trop sexuée dès le plus jeune âge ? Fraîchement débarqué en France, ce débat en est à ses débuts, et la théorie des genres ne serait soutenue que par peu de pédopsychiatres français. Un collectif contre le sexisme des jouets organise des opérations « commandos » dans les magasins de jouets à la période de Noël. En septembre dernier, Najat Vallaud-Belkacem, ministre pour le Droit des femmes, et Dominique Bertinotti, ministre déléguée chargée de la Famille, ont visité la crèche « Bourdarias », à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), où l'on ne fait pas la différence entre fillettes et garçonnets au nom du combat contre les «clichés» de genre. Dans le gouvernement, cette lutte contre le sexisme dès le berceau, fait aussi des émules. Dominique Bertinotti projette même de faire évoluer la formation de tous les professionnels de la petite enfance pour les sensibiliser à la question. En plein débat sur le mariage pour tous, on assiste à des changements à terme dans le code civil : la disparition des classiques «père» et «mère» au profit de «parent», une députée PS souhaite débaptiser l'école «maternelle», pour le remplacer par celui de «petite école» ou «première école».

Source : Leparisien.fr