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Pays-Bas : une grave erreur de procédure dans une clinique de fécondité

Publié le par Alexandra Bresson

Une enquête a été lancée dans un centre médical néerlandais après une grave faute de procédure qui pourrait impliquer que vingt-six femmes ont été inséminées avec le sperme d'un homme qui n'est pas leur conjoint.

C'est une probable erreur de la part du centre médical d'Utrecht qui sera impossible à réparer. Plusieurs femmes qui sont venues pratiquer une fécondation in vitro dans ce centre spécialisé, pas moins de 26, ont eu la mauvaise surprise de découvrir qu'elles ont sans doute été inséminées avec un mauvais sperme. En clair, il y aurait eu une faute de procédure et la FIV de ces femmes n'a pas été pratiquée avec le sperme de leur compagnon, mais avec celui d'un autre homme. Le temps que le centre réalise son erreur, la moitié des femmes concernées par cette confusion malencontreuse ont depuis accouché ou sont enceintes.

Des ovules fécondés par mégarde par des spermatozoïdes étrangers

D'autres embryons ont cependant été congelés, et sont disponibles pour les couples restants, mais ces derniers peuvent aussi être concernés. Une enquête a par ailleurs été ouverte, et le centre a tenu à expliquer officiellement l'origine de cette erreur selon leurs premières conclusions."Entre mi-avril 2015 et mi-novembre 2016, une faute de procédure a été commise dans le laboratoire de FIV", a-t-il indiqué dans un communiqué. Il est possible que les spermatozoïdes d'un autre couple suivant le traitement se soient retrouvés près de la fécondation d'ovules de 26 couples". De fait, "il existe une chance que les ovules aient été fécondés par les spermatozoïdes d'un autre homme que le père prévu"

L'UMC Utrecht explique également qu'il cherche à savoir comment limiter autant que possibles les conséquences pour les couples et le laboratoire. Les couples ont été consultés pour décider s'ils souhaitent remplacer leurs embryons et une rencontre avec un médecin traitant aura lieu dans un proche avenir au cours duquel ils pourront poser toutes leurs questions. Outre l'enquête, le centre a également soumis un rapport à l'Inspection des soins de santé néerlandaise (IGZ). Pour garantir la fiabilité de ses activités, celles-ci ont été réduites pour le moment afin que les procédures puissent être suivies de près. Au cours de la semaine prochaine, une décision sera prise quant à leurs reprises ou non.