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Papa poule : une question de testostérone ?

Publié le par Hélène Bour

Vous êtes un père particulièrement sensible aux pleurs de votre enfant, plutôt aux petits soins voire « papa poule ». Et si c’était lié à votre taux de testostérone ? C’est ce que suggère une nouvelle étude scientifique. Explications.

Depuis quelques années, la science s’intéresse aux relations entre les niveaux de testostérone (hormone masculinisante) des hommes et leur paternité, leur façon de se comporter avec leurs enfants. Une nouvelle étude scientifique publiée le 24 octobre dans la revue Developmental Psychobiology suggère que les pères dits « papa poule », très à l’écoute de leurs enfants ont un niveau de testostérone plus faible que les autres. Menée par des chercheurs de l’Université du Michigan (Etats-Unis), l’étude distingue deux grands types d’attitudes du père vis-à-vis de l’enfant. Il y a ainsi les papas qui font preuve d’une grande empathie lorsque leur enfant est en détresse ou angoissé, et ceux qui ont plus de mal à savoir comment réagir. Et la différence entre ces deux types de réaction serait liée au niveau de testostérone. Les papas les plus attentionnés et empathiques ont en effet une chute de testostérone lorsque leur enfant pleure par exemple, les amenant à bien les éduquer, alors que les autres ont une hausse de testostérone qui va les pousser à mal réagir ou à sur-réagir vis-à-vis des pleurs. « Pour les parents, les pleurs des enfants sont des stimuli très forts qui peuvent conduire à plusieurs types de réactions émotionnelles, incluant l’empathie, l’ennui ou l’aggravation », souligne Patty Kuo, auteur principal de l’étude, cité par le Daily Mail.Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont examiné les données de 175 hommes dont la partenaire était enceinte d’un second enfant. Des tests hormonaux salivaires ont été effectués. Des expériences ont ensuite été menées en réunissant puis en séparant père et enfant. Au final, les auteurs soulignent que des taux de testostérone plus faibles seraient plus bénéfiques à la paternité. Cependant, « nous ne prétendons pas que les baisses de testostérone sont toujours associées à une ‘‘bonne paternité’’ », rassure le Dr Brenda Volling, co-auteur de l’étude. « Peut-être qu’une hausse de testostérone chez l’homme est parfois nécessaire à protéger l’enfant dans certaines situations. Nous commençons à peine à comprendre les relations complexes entre les hormones et la paternité », a conclu le chercheur.

Source : The Daily Mail