Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Notion du temps : elle s’acquiert correctement entre 6 et 8 ans

Publié le par Hélène Bour

Selon une nouvelle étude de l’Inserm, l’usage correct des principales unités temporelles s’acquiert essentiellement entre 6 et 8 ans. Explications.

Pas facile d’apprendre et de comprendre la notion du temps lorsque l'on est enfant. Selon une nouvelle étude de l’Inserm, l’usage correct des unités temporelles (heures, minutes, secondes) s’acquiert essentiellement entre 6 et 8 ans. Mais comment ? Pour le savoir, des chercheurs ont sollicité 57 filles et 48 garçons de 6 à 11 ans, scolarisés en région parisienne. Ils les ont d’abord soumis à un questionnaire, pour évaluer leur connaissance du temps. Concrètement, les enfants devaient par exemple évaluer le temps écoulé entre différents stades de la vie (bébé, enfant, adulte, personne âgée), ou encore écrire l’heure indiquée par les aiguilles de cinq montres identiques. Ils ont également dû évaluer le temps restant avant leur prochain anniversaire ou encore la durée de l’entretien passé avec les chercheurs.

Une capacité liée aux compétences numériques de l’enfant

Dans un second temps, l’équipe de recherche a évalué les compétences numériques des enfants, pour les comparer à leur connaissance temporelle. En conclusion, « le principal enseignement est que cette connaissance du temps s'acquiert principalement entre 6 et 8 ans, et est intimement liée aux compétences numériques de l'enfant », a constaté Georges Dellatoas, co-auteur de l’étude publiée dans le Journal of Experimental Child Psychology. Dans le détail, les chercheurs ont découvert que 4 facteurs contribuaient à 75% dans l’acquisition des grandes unités de temps : la connaissance académique des nombres, l’aptitude à « faire correspondre un nombre à une distance », la « mémoire de travail » (ou mémoire à court terme), et enfin l’« estimation contextuelle ». Cette dernière capacité consiste en fait à remettre un nombre dans son contexte, par exemple en ayant conscience que 10 est beaucoup si l’on parle du nombre d’enfants dans une famille, ou peu s’il s’agit du nombre de feuilles dans un arbre.
Pour les auteurs de l’étude, cette découverte des grands facteurs d’apprentissage du temps pourrait entre autres permettre de déceler et de prendre en charge les difficultés d’acquisition des unités temporelles des enfants dyslexiques.

Source : Inserm