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Nos stéréotypes influencent notre perception des pleurs de bébé

Publié le par Hélène Bour

Dès les 3 mois de bébé, nous lui attribuons des degrés de féminité et de virilité en fonction de ses pleurs. C’est la conclusion d’une nouvelle étude.

Les filles en rose, les garçons en bleu… Notre société stéréotypée catégorise et différencie les deux sexes dès le plus jeune âge. Et selon une étude publiée dans le journal BMC Psychology, dès les premiers mois, nous réagissons déjà différemment aux pleurs des bébés en fonction de leur sexe, preuve que la notion de genre est très ancrée dans notre société. En exposant des adultes à des pleurs de bébés de 3 mois, les chercheurs ont constaté que nous associons dès cet âge les pleurs du bébé à son sexe. Les fillettes seraient ainsi censées pleurer plus aigu que les petits garçons, alors même que la voix ne diffère pas encore en fonction du sexe à ce très jeune âge. En outre, les hommes ont tendance à moins bien supporter les pleurs d’un bébé garçon que d’une fille, et à y réagir davantage. Pour les scientifiques, c’est sans doute « à cause du stéréotype bien enraciné selon lequel les garçons sont censés pleurer plus grave que les filles ». Enfin, l’étude révèle que lorsqu’ils connaissent le sexe du bébé, les adultes ont la fâcheuse tendance à juger ses pleurs et à lui donner des attributs de virilité et de féminité infondés. Un garçon qui pleurerait de manière aiguë serait ainsi jugé un peu efféminé, et une fille perçue comme un garçon manqué si ses pleurs sont plus graves. Or, ces attributions sont très hâtives et risquent ensuite d’être mal vécues par l’enfant. Aussi, pour son développement, ne juger pas trop vite un enfant par ses pleurs et sa voix, qui elle, ne sera définitive qu’après la puberté.

Source : Pourquoi Docteur