Selon le rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) publié ce 4 décembre, 16,5 % des jouets de Noël seraient non conformes ou dangereux. Cette année, le contrôle a été effectué sur 3 889 établissements français incluant les lieux de fabrication, les sites d’importation, les commerces, la grande distribution, les sites de vente en ligne ou encore les marchés de Noël. En tout, 12 988 actions de contrôle ont donc eu lieu et 805 prélèvements spécifiques ont été mis en place pour analyse. C’est grâce à ces contrôles que la DGCCRF a pu établir que 16,5% des jouets disponibles sur le marché français étaient non-conformes voire dangereux. «Au total, les anomalies constatées ont fait l’objet de 838 avertissements à l’encontre des opérateurs, de 127 mesures de police administrative et de 100 dossiers contentieux adressés à l’autorité judiciaire.
A l’issue des contrôles réalisés par la DGCCRF, 300 000 produits ont été remis en conformité ou détruits », précise la DGCCRF dans son communiqué.
Petits éléments et risque chimique : les principales causes de dangerosité
Selon la DGCCRF, les « principales causes de dangerosité enregistrées en 2014 sont notamment les petits éléments dans les jouets de moins de 3 ans, l'accessibilité au rembourrage des peluches et les risques chimiques liés à la présence de phtalates dans des jouets en plastique (PVC). » Par ailleurs, l’absence de marquage CE, d’avertissements réglementaire et l’usage abusif du logo de restriction d’âge sont les trois principaux manquements enregistrés côté sécurité.
Une réglementation méconnue des petites enseignes et des artisans
Si globalement « les grands opérateurs (fabricants, importateurs et distributeurs) maîtrisent bien la réglementation spécifique aux jouets et développent de plus en plus en interne des processus de contrôle (assurance qualité, tests), les exigences en matière de sécurité (fabrication, avertissements réglementaires) sont méconnues chez les petits artisans (notamment chez les fabricants de jouets en bois), mais aussi dans les commerces ambulants et les marchés de Noël », souligne la DGCCRF. Et côté sites internet, autant dire que la situation n’est pas meilleure, puisque les « sites de vente sur internet, de leur côté, n’affichent pas toujours, ou de façon incomplète ou imprécise, les avertissements réglementaires destinés au consommateur concernant certains jouets soumis à des exigences d’information spécifiques. »
Des conseils pour bien choisir ses jouets
Soucieuse d’éclairer les parents dans leurs choix de jouets pour Noël, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a donc ajouté quelques conseils à son communiqué. Elle recommande aux parents de vérifier la présence des marquages obligatoires (CE), de vérifier la classe d’âge à laquelle est destiné le jouet, de lire attentivement les mises en garde de l’emballage ou encore de privilégier les circuits commerciaux classiques.
Source : communiqué de la DGCCRF