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Nancy : des parents accusés à tort de maltraitance relaxés après 3 ans de combat

Publié le par Hania Chakali

Des parents jugés pour maltraitance infantile ont été relaxés par le tribunal correctionnel le 22 juin dernier, a révélé L’Est Républicain. Il aura fallu 3 ans de combat pour prouver que les rougeurs sur la peau de leur bébé étaient dues à une maladie héréditaire dont souffre la maman. 

On le sait, la maltraitance infantile provient en premier lieu de la famille. Pour lutter contre ce fléau, La Haute autorité de santé (HAS) a mis en place une multitude de mesures. Elle a notamment recommandé aux médecins de repérer les signes de violence infantile lors des consultations pédiatriques. Mais les apparences sont parfois trompeuses.  A Nancy, Sabrina et Yoan ont dû se battre pendant 3 ans pour prouver que leur bébé n’était pas maltraité , ais souffrait d’une maladie héritée de sa mère : L'angio-oedème héréditaire. Tout a commencé en février 2012, lorsque inquiet, le couple emmène Louna, leur fille de 3 mois aux urgences. Celle-ci est somnolente et refuse de téter. Mais une fois sur place, des hématomes et des plaques rouges commencent à apparaître sur son corps. Sa maman qui souffre d'angio-oedème héréditaire reconnaît tout de suite les symptômes de la maladie et expose la situation aux médecins. Suspicieux,  ces derniers décident néanmoins de signaler l’enfant aux services sociaux et à la police. L’hypothèse de la maladie est écartée. Les parents se retrouvent en alors garde à vue, puis mis en examen pour maltraitance infantile. Leur petite fille est placée en famille d’accueil, où elle vit toujours en ce moment. Les parents ont dû se battre pendant 3 ans pour prouver leur innocence. Au final, c’est une simple prise de sang qui a pu mettre fin à une telle injustice. Un spécialiste de cette pathologie très rare a confirmé que les œdèmes de Louna sont apparus suite à une infection. Aujourd’hui relaxés, les parents estiment que le mal est fait. « Cela n'aurait jamais dû durer aussi longtemps. Le principe de précaution par rapport aux violences sur mineur a montré sa limite dans cette affaire. Cela a débouché sur un massacre familial », a dénoncé l’avocat du couple. Yoan et Sabrina qui vont enfin pouvoir récupérer leur petite fille comptent poursuivre l’hôpital et les services sociaux.