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Mort subite du nourrisson : des chercheurs sur la piste d'une origine biologique

Publié le par Alexandra Bresson

S'il est possible de prévenir la mort subite du nourrisson en adoptant de bons gestes, sa cause reste dans la plupart des cas inexpliquée. Des chercheurs ont pour la première fois établi un lien avec le sommeil, et plus précisément une hormone impliquée dans sa régulation.

La mort subite du nourrisson, également appelée "mort inattendue du nourrisson", consiste en un décès brutal d'un bébé dans son sommeil, alors que celui-ci était considéré en bonne santé. Plusieurs gestes sont connus pour éviter les facteurs de risque et limiter ainsi la survenue de ce syndrome : éviter le tabac, ne pas allonger bébé sur le ventre et faire attention à le coucher sans oreiller ou couverture. En revanche, ses causes formelles demeurent inexpliquées, malgré plusieurs travaux sur le sujet. Une nouvelle recherche évoque pour la première fois la piste biologique.

Un dysfonctionnement neuronal en cause ?

Dans leur étude relayée par The Guardian, les chercheurs du Sydney's Westmead Children's hospital estiment en effet que l'explication se trouverait dans une protéine, un neuropeptide sécrété par le cerveau pour réguler le sommeil, l'orexine. Cette dernière serait présente à un plus faible niveau chez les bébés qui sont victimes de la mort subite du nourrisson : en examinant le cas de 27 petites victimes, ils ont estimé que le taux d'orexine était inférieur de 20 % dans le cerveau de ces bébés. Mais ces derniers n'ont pas encore trouvé le mécanisme responsable de cette réduction d'orexine.

"Il semblerait qu’il existe des dysfonctionnements neuronaux. Au lieu de se réveiller au cours de la nuit comme le feraient d’autres enfants, ils continuent à dormir", a précisé le Dr Rita Machaalani auGuardian.Si d'autres recherches doivent être menées pour explorer cette piste, les chercheurs espèrent que leur recherche pourrait éventuellement conduire à l'élaboration d'un outil de diagnostic pour identifier les bébés à risque. Mais ces conclusions ne signifient pas pour autant que d'autres facteurs n'entrent pas en cause, qu'ils soient biologiques ou liés à de mauvaises habitudes de sommeil.

Source : The Guardian