Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Mère porteuse : encore une affaire de bébé handicapé abandonné par ses parents d'intention

Publié le par Chloé Margueritte

En Grande-Bretagne, un bébé handicapé issu d’une gestation pour autrui a été abandonné par ses parents d'intention qui ont gardé son frère jumeau en bonne santé.

Une nouvelle affaire met sur le devant de la scène médiatique le déjà très houleux débat sur la gestation pour autrui. Un enfant handicapé issu d’une gestation pour autrui (GPA) a été abandonné par ses parents d'intention en Grande Bretagne. La petite fille est restée avec sa mère porteuse quand ses parents d'intention ont appris qu’elle était atteinte d’une maladie génétique grave. En revanche, ils ont gardé son frère jumeau en bonne santé. Un abandon qui fait écho aux nombreux rebondissements de l’affaire Gammy, le bébé trisomique supposément abandonné par un couple australien. La Grande Bretagne autorise depuis très longtemps la GPA dans un cadre légal assez strict. La réglementation générale et l’encadrement de la gestation pour autrui en Grande Bretagne datent de 1985 quand le premier texte de loi a été adopté. Pourtant, même dans son cadre légal, la pratique reste controversée et les dérives inévitables. La législation anglaise n’autorise pas, par exemple, la rémunération de la gestatrice. Or, dans la présente affaire, la mère porteuse a été payée 15 000 euros. La décision de laisser le bébé malade à cette dernière émane d’une médiation avec les autorités. Huit pays de l’Union Européenne autorisent la GPA. Dans les affaires conflictuelles, le plus souvent, la Cour européenne des droits de l’homme tranche, mais sans pour autant rendre obligatoire la légalisation de la GPA. Ce fût le cas pour la France en juin dernier, condamnée à reconnaître la filiation de l’enfant avec ses parents d’intention mais pas contrainte de légaliser pour autant la pratique.