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Manger de l'arachide tôt protègerait de l’allergie

Publié le par Christine Avellan

Consommer de l'arachide dès 4 mois permettrait de réduire de 80 % le risque d’allergie. Et de maintenir cette protection durablement.

En février 2015 déjà, des chercheurs américains avaient mené une étude « LEAP » qui montrait que la consommation d’arachide pendant les premiers mois de la vie et jusqu’aux 5 ans de l’enfant permettrait de réduire de 80 % le risque de développer une allergie à cet aliment. Aujourd’hui, ils vont plus loin avec une nouvelle étude « LEAP-On »* qui montre que cette protection face à l’allergène persiste même si l’enfant ne mange pas d’arachide pendant une année. Pour obtenir ce résultat, les chercheurs ont suivi une partie des enfants qui avaient participé à la première étude et qui n’ont pas mangé de cacahuètes pendant une année. Ils les ont ensuite testés à la fin des 12 mois et seulement 4,8 % d’entre eux ont développé une allergie, contre 18,6 % des enfants qui n’avaient jamais consommé de cacahuètes.
Vers de nouvelles recommandations ?
À l’heure actuelle, les médecins conseillent aux parents d’introduire tous les aliments, même ceux les plus allergisants (œuf, poisson…) dès le début de la diversification alimentaire, entre 4 et 6 mois. Cette introduction précoce permet en effet de réduire le risque d’allergie. Le problème avec la cacahuète, c’est que cet aliment n’est généralement introduit que plus tard car les aliments qui en contiennent ne sont pas adaptés aux tout-petits. Par exemple, les biscuits apéritifs à base de cacahuètes ne sont conseillés qu’après 3 ans, et les cacahuètes pas avant 5 ans pour éviter le risque de fausse route. Mais ces résultats pourraient faire évoluer les recommandations sur l’introduction de cet allergène dans l’alimentation des enfants à risque d’allergie. À noter cependant, que l’huile d’arachide peut être donnée dès le début de la diversification alimentaire et qu’elle peut être moins allergisante que la cacahuète car il y a moins de protéines.

*Parue dans la revue américaine New England Journal of medecine