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Les puéricultrices manifestent ce samedi à Paris

Publié le par Gaëlle Guernalec-Levy

Elles demandent une meilleure reconnaissance universitaire et un nouveau programme de formation 

Les infirmières puéricultrices appellent à manifester ce samedi 13 juillet  à 13h00 devant le Ministère des Affaires sociales. La raison de leur colère ? Les Ministères de la santé et de l’enseignement supérieur n’ont toujours pas statué sur le fait de leur accorder un niveau de grade master. Le titre de puéricultrice s'obtient avec une année de spécialisation après le diplôme d’infirmière. Au-delà de la question de la reconnaissance par le diplôme, cette profession exprime d’autres lassitudes et inquiétudes. Le programme de formation n’a pas été actualisé depuis 30 ans et apparaît comme obsolète et inadapté aux besoins actuels. « Les techniques de soins ont évolué, pose Sébastien Colson, président de l’Association Nationale des Puéricultrices Diplômées et des Etudiants (ANPDE), mais aussi les problématiques auxquelles nous sommes confrontés. La précarité des populations suivies a augmenté et il faut le prendre en compte dans la formation.» Autre souci : les textes n’accordent aucune exclusivité d’exercice aux infirmières puéricultrices. Leur présence n’est pas considérée comme obligatoire. « Dans les maternités ou dans les établissements d’accueil, on embauche des infirmières à la place des puéricultrices ou des éducateurs de jeunes enfants à la place des infirmières, pour des raisons évidemment économiques, assure Sébastien Colson. Ce ne sont ni les besoins des enfants ni les compétences requises qui sont prises en compte. Or, dans le nouveau diplôme infirmier, le temps de formation a été réduit, il n’y a plus d’enseignement pédiatrique. Ce qui légitime d’autant plus la spécialisation en puériculture ».