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Les pros épinglent la classification des maternités

Publié le par La rédaction de PARENTS

Après le drame qui a causé la mort d’un bébé in utero, des professionnels réagissent contre la classification des maternités...

Après le drame de la maternité de Port-Royal,  qui a causé la mort d’un bébé in utéro faute de place pour faire accoucher la future maman, des professionnels réagissent. Ils montent au créneau et dénoncent la classification des maternités. Jean Marty, président du Syndicat national des gynécologues obstétriciens, a même dénoncé  « le dévoiement » du plan périnatalité. La classification des maternités date de 1998. Un décret les classe selon le niveau de soins qu'elles peuvent dispenser aux nouveau-nés. Les maternités de type I ont à disposition uniquement une unité obstétrique, pour  une prise en charge des grossesses normales et des situations sans gravité. Les établissements de type II ont en plus une unité de néonatalogie qui permet d'accueillir des grossesses à risque modéré et des nouveau-nés nécessitant une surveillance particulière.
 Viennent ensuite les maternités de type III, comme celle de Port-Royal à Paris. Ces dernières sont censées gérer les grossesses à haut risque et disposent d'une unité de réanimation néonatale pour les nouveau-nés présentant des détresses graves.
 Mais cette classification a « abouti au discrédit des maternités qui n'étaient pas de niveau élevé », explique Jean Marty. « Les gens ont pensé qu'ils étaient plus en sécurité dans les maternités de type III et donc on a eu un engorgement de ces établissements, avec, dans le même temps, la volonté de l'administration de fermer les maternités privées de type I pour récupérer ce volume économique », a-t-il dénoncé. Autre réaction, et pas des moindres, le professeur René Frydman, médecin obstétricien, a déclaré au micro d’Europe 1 : « il existe un problème d'adéquation entre l'offre de soins et la demande » dans les maternités françaises. Ce spécialiste a estimé qu' « il faudrait refaire un plan de périnatalité plus en adéquation avec les besoins d'aujourd'hui ». Il a vivement regretté le « débordement » des « grosses maternités ». Il ajoute : « il manque par exemple des maisons de naissance, qui sont des possibilités d'accueil physiologique, géré par des sages-femmes. Ça fait dix ans que ça tourne dans les cabinets ministériels et qu'on n'obtient pas d'autorisation », a-t-il expliqué.
 De son côté le Collège National des Sages-Femmes de France (CNSF) demande « une prise en charge qui 'fait moins et mieux' pour les grossesses dites à bas risques et 'plus et mieux' pour les grossesses à hauts risques ».

Source : Europe1.fr