Les effets néfastes des pesticides sont aujourd’hui bien connus. Ces substances contaminent de différentes manières l’environnement (air, eau, sols, aliments) et par conséquent la population. Pendant la grossesse, le fœtus est particulièrement vulnérable aux facteurs environnementaux et de faibles doses de substances toxiques peuvent avoir des conséquences délétères sur son développement. D’après une étude de l’Inserm publiée dans la revue Plosone, une exposition environnementale à des mélanges de pesticides (tels que ceux utilisés jusqu’en 2004 sur les cultures de céréales) pourrait conduire à des perturbations métaboliques chez les femmes enceintes. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 83 femmes enceintes réparties en trois groupes, en fonction de leur lieu de résidence dans des communes où les cultures de céréales étaient plus ou moins présentes. Des modifications biologiques ont ainsi été constatées dans l’organisme des futures mères. Pour autant, la signification clinique de ces perturbations reste encore à évaluer. Mais là encore, il est fort probable que ces modifications aient un impact nocif sur la santé de la femme ou de son enfant. Les effets néfastes sur l’organisme des perturbateurs endocriniens sont régulièrement dénoncés par des études. Récemment, l’Anses confirmait les conséquences très délétères pour le fœtus d'une exposition régulière au Bisphénol A.
Source : Inserm