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Les pesticides des fruits et légumes nuisent à la qualité du sperme

Publié le par Christine Diego

Une étude américaine dévoile un lien entre les pesticides présents sur les fruits et légumes consommés par les hommes et un déficit de la qualité du sperme…

Il semblerait que manger 5 fruits et légumes par jour ne garantisse pas à la gente masculine une fertilité absolue. C’est ce que révèle une étude américaine publiée dans la revue médicale spécialisée « Human Reproduction ». En effet, les hommes qui consomment le plus de fruits et légumes, chargés d’un niveau de résidus de pesticides élevé, ont un nombre de spermatozoïdes inférieur de 49 %, soit 86 millions par éjaculat contre 171 millions pour les hommes qui en consomment le moins. Pour arriver à ce constat, 155 hommes, âgés de 18 à 55 ans, ont été suivis alors qu’ils fréquentaient un centre de traitement de l'infertilité. En tout, près de 338 recueils de sperme, provenant de ces hommes, ont été analysés entre 2007 et 2012. La consommation de fruits et légumes a été répartie en différents groupes, selon leur teneur en pesticides : basse pour les pois, haricots, pamplemousse et oignons, modérée ou élevée pour les fraises, épinards, poivrons, pommes et poires. Autre critère pris en compte : le fait de les laver avant de les consommer. Les auteurs expliquent : « Ces résultats suggèrent que l'exposition aux pesticides utilisés dans la production agricole pour l'alimentation peut être suffisante pour affecter la spermatogenèse chez l'homme ». Mais ils admettent que l’étude a des limites et que « d'autres recherches sont nécessaires ». En effet, la mesure des pesticides n'était pas directe et le fait que les produits consommés soient « bio » ou pas n'était pas connue, précisent les spécialistes. D’ailleurs, le professeur de nutrition et d'épidémiologie, Jorge Chavarro  de la « Harvard Medical School », de Boston, co-auteur de l'étude conclut : « Ces résultats ne doivent pas décourager la consommation de fruits et légumes en général ». Il conseille néanmoins de consommer des produits dits « bio » ou d'éviter les aliments connus pour leurs grandes quantités de pesticides.

Source : revue médicale « Human Reproduction »