Efferalgan capuccino, Fervex goût framboise, Smecta à la fraise… On ne compte plus le nombre de médicaments qui proposent une formule aromatisée, comme pour mieux faire passer la pilule. Selon la députée de Gironde Michèle Delaunay, les industriels vont trop loin dans l’univers des médicaments aromatisés. Dans un courrier adressé ce lundi à la ministre de la Santé et rendu public sur Twitter le 16 août, la députée alerte sur les risques de ces médicaments, qui dupent le consommateur. « S'il peut être pertinent de donner une saveur agréable pour les enfants en bas âge pour parvenir à les traiter, il n'est en revanche pas souhaitable que des médicaments pour grands enfants et adultes deviennent un produit de consommation avec un choix de goûts et de saveurs innovants et ‘‘à la carte’’ », écrit-elle. « Les industriels du médicament doivent cesser de développer des produits qui ont pour seul objet de séduire des consommateurs en dehors du seul effet thérapeutique. » La députée craint en effet que ces médicaments aromatisés soient surconsommés par les patients, car attrayants au niveau gustatif. Or, prendre un médicament n’est jamais anodin, et dépasser la dose peut s’avérer dangereux, « en premier lieu par toxicité hépatique », note la députée. Elle demande donc un meilleur encadrement de ces pratiques ainsi qu’une plus grande réglementation. « Les emballages doivent de plus comporter un avertissement sur le strict respect de la dose », conclut-elle.
Sources : 20 minutes, Santé magazine.
J'alerte ce jour la Ministre de la santé sur le développement des médicaments aromatisés @Solwii@afpfr@icasterapic.twitter.com/HY1kWUT2wC
— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) 16 août 2016