Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Les femmes ayant recours à la PMA auraient un cœur en meilleure santé

Publié le par Elodie-Elsy Moreau

Le recours à la procréation médicalement assistée diminuerait les risques de complications cardiovasculaires…

Bien que les traitements contre l’infertilité soient lourds, et augmentent généralement le risque de diabète gestationnel et de pré-éclampsie, ils auraient aussi des bénéfices insoupçonnés jusqu’à présents. Selon une étude canadienne, les femmes ayant recours à la procréation médicalement assistée (PMA) auraient moins de risques de complications cardiovasculaires. Pour dresser ce constat, les chercheurs ont analysé les données de plus d’un million de femmes ayant accouché entre 1993 et 2010. D’après les statistiques, celles ayant bénéficié d’un traitement n’étaient pas plus de 7 000.
Si les données sur la santé de ces dernières à court terme n'ont montré que des résultats prévisibles, majoration du risque de syndrome métabolique au cours de la grossesse, de pathologie placentaire, de prématurité, de syndrome d'hyperstimulation ovarienne ou encore d’infections urinaires, elles ont aussi révélé des effets plutôt positifs. En effet, la prévalence de l'hypertension, des vomissements gravidiques, des complications hépatiques ou rénales et des septicémies puerpérales était identique dans les deux populations. Mais surtout, le suivi sur près de dix ans révèle un risque moindre de complications cardiovasculaires (AVC, insuffisance cardiaque…). L'équipe de chercheurs a aussi remarqué que les traitements contre la stérilité n’augmentent pas le risque de cancer du sein, de pneumopathie, de mélanome, de cancer du poumon ou de lithiase rénale. Par ailleurs, les mamans concernées étaient moins souvent dépressives. Et chez elles, le risque de suicide, d’alcoolisme et d’IST est beaucoup moins important.
D’après le Dr Udell, l’auteur principal de l’étude, cela peut s’expliquer par le fait que les femmes suivant un traitement contre la stérilité ont tendance à adopter un style de vie plus sain après la naissance de leur enfant. Par ailleurs, il n'exclut pas que la stimulation ovarienne puisse être à l'origine d'un effet protecteur d'origine encore inconnue. Pour lui, il est nécessaire de poursuivre les recherches à plus long terme afin de confirmer les bénéfices de la PMA.
Source : Journal of the American College of Cardiology