Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Les enfants qui lisent pour le plaisir sont meilleurs en maths et en orthographe

Publié le par Christine Diego

Lire pour le plaisir serait bénéfique aux enfants aussi bien en français qu’en mathématiques, selon des chercheurs britanniques de l’Institut de l’éducation (OIE)...

L’étude de l’Institut de l’éducation de l’université de Londres (OIE), menée par le Dr Alice Sullivan et Matt Brown, est la première à examiner l’effet de la lecture « pour le plaisir » sur le développement cognitif des enfants sur une longue période. Les spécialistes ont constaté que les enfants qui lisent pour le plaisir sont susceptibles de faire plus de progrès en maths, en vocabulaire et en orthographe entre leurs 10 et 16 ans, que ceux qui lisent rarement.
Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont analysé le comportement en lecture d'environ 6 000 jeunes, issus des mêmes milieux sociaux. Ils ont regardé comment avaient lu les adolescents pendant leur enfance et leurs résultats en mathématiques, vocabulaire et orthographe à l’âge de 5, 10 et 16 ans. Conclusion : ceux qui ont lu des livres à l'âge de 10 ans plus d'une fois par semaine ont plus de points aux trois tests (maths, orthographe et vocabulaire) à l'âge de 16 ans que ceux qui lisent moins régulièrement. Et le fait de lire pour le plaisir a été une variable plus significative dans les résultats que le niveau d'éducation des parents.
Le Dr Sullivan note également que si la lecture pour le plaisir a des effets positifs sur le développement du vocabulaire des enfants, elle aurait un impact encore plus fort sur l'orthographe et les mathématiques. Selon elle,  « cette capacité de lecture leur permettrait en effet d’absorber et de comprendre de nouvelles informations et aurait des répercussions sur leur scolarité dans toutes les matières ».
Alice Sullivan souligne aussi que l'amélioration de l'alphabétisation des adultes pourrait jouer un rôle important dans le développement cognitif des enfants. Elle conclut : « les enfants de parents qui ont des problèmes de lecture sont nettement moins bons aux trois tests que les enfants de parents qui n'ont aucun problème de lecture ».
L'analphabétisme des adultes en Grande-Bretagne est estimé à 15 %. Le docteur Sullivan espère avec cette étude encourager les politiques à améliorer le niveau d'alphabétisation des adultes afin d’obtenir de meilleurs résultats d'apprentissage de leurs enfants.

Source : Institut de l’éducation de l’université de Londres